Des conditions assouplies
Dans sa nouvelle mouture, trois éléments modifient les conditions d'attribution du PPRH. Le montant plancher, qui était de 40 000 €, passe à 30 000 €. Les modalités bancaires sont simplifiées : alors que les banques partenaires abondaient au niveau de 2 fois le montant prêté par Oséo, désormais, elles proposent désormais le même montant.
Enfin, le niveau des sommes plafond est lui aussi relevé : Oséo peut prêter sur taux bonifiés jusqu' à 600 000 € - une somme qui se décompose en 300 000 € à taux bonifié et 300 000 € au taux du marché - le partenaire bancaire 600 000 €, ce qui représente un investissement d'un montant maximal de 1,2 M€. Pour les petits groupes, qui possèdent 1 à 3 établissements, le PPRH CDC peut proposer 600 000 € que l'hôtelier répartit comme il veut.
Quant aux investissements plus lourds, notamment pour les propriétaires d'un réseau de plusieurs hôtels, Oséo peut panacher et proposer d'autres contrats de type contrats de développement qui existaient précédemment dans la palette de contrats Oséo.
Enfin, les conditions restent toujours les mêmes. Ne sont éligibles au taux aidé que les hôtels classés de 1 à 3 étoiles, selon la nouvelle classification, et situés dans des aires urbaines de moins de 500 000 habitants. Les hôtels, qui ont un doute sur leur éligibilité en raison de leur emplacement, peuvent le vérifier sur le site oseo.fr. Les délais d'attribution restent fixés à sept ans, avec deux ans de différé de remboursement du capital et aucune garantie prise sur les actifs, ni même de caution personnelle du dirigeant.
Richard Livet ajoute : "Nous avons franchi un pas avec ces nouvelles conditions extrêmement avantageuses pour les hôteliers. Les montants sont élargis, et peuvent répondre à des attentes de professionnels qui n'étaient pas concernés avec les conditions précédentes."
À ce jour, 80 000 entreprises ont été accompagnées par Oséo, tous secteurs d'activité confondus, ce qui représente 30 milliards d'euros d'investissements. Au moment où plusieurs banques, doivent intégrer la nouvelle banque publique d'investissement annoncée par le ministère du Redressement productif, Oséo veut démontrer sa légitimité.
Publié par Évelyne de Bast