William Migeon, propriétaire du Quality Alisée de Chasseneuil-du-Poitou (86), aimerait que les choses aillent un peu plus vite : "Nous avons adopté l'enseigne Quality en janvier 2013, car elle complétait le parc existant autour du Futuroscope. Elle convenait bien à notre hôtel, qui possède sa piscine extérieure et où nous avons investi 450 000 € de travaux en cinq ans." L'établissement fait partie des onze hôtels français du groupe Choice à avoir opté pour le tout nouveau logiciel hôtelier (PMS) Choice Advantage. Toutefois, les retombées espérées pour compenser la baisse de nuitées enregistrées en 2012, lors de sa sortie du groupe Accor, ne sont pas aussi rapides que ce qu'il l'espérait.
Pourtant, depuis janvier, le groupe américain n'a pas ménagé sa peine : "Nous avons tout fait pour permettre au Quality Alisée de bénéficier des avantages du groupe", déclare Isabelle Rochelandet, présidente de Choice France. "Tous nos clients et partenaires ont été informés du changement de code GDS de l'hôtel. De même, nous avons communiqué dans nos différentes newsletters, que ce soit auprès de nos partenaires corporate comme les groupes, les tour-opérateurs ou les entreprises, ou auprès de nos clients, sans oublier la 'spéciale news' Choice Privileges destinée aux clients de la carte de fidélité", précise Laurence Deblonde-Buisson, directrice marketing et communication de Choice.
Des lourdeurs pénalisantes
De son côté, l'hôtelier a eu du travail. Sa tâche principale a été d'informer ses propres clients par e-mailing du changement de nom et de groupe, en utilisant les outils proposés par Choice réunis dans un pack accueil. Pour Laurence Deblonde-Buisson, la principale démarche concerne le programme de fidélité Choice Privileges : "C'est l'un des points forts du groupe. Informer les clients de ses avantages est prioritaire : 17 millions de membres dans le monde et 180 000 en Europe, gratuité de la carte et possibilité de bénéficier d'une nuit gratuite pour 7 à 8 nuits dépensées dans un hôtel de la chaîne."
Malgré la bonne volonté déployée par William Migeon et Choice, certaines lourdeurs peuvent être pénalisantes : "Pour être dans les brochures des tour-opérateurs, il faut un minimum d'un an et demi, précise Isabelle Rochelandet. Pour le Quality Alisee, ce sera donc en 2014." Ce qui est tard pour William Migeon : "C'est maintenant que nous avons besoin de nuitées", explique-t-il. Alors, pour bénéficier de retombées immédiates, il s'est inscrit dans les trois programmes prioritaires du groupe destinés à capter une clientèle plus large : le 'early booking', le forfait 4 en 1 (comprenant l'hébergement, le petit déjeuner, la wifi et le parking) et la soirée étape (comprenant l'hébergement, le dîner et le petit-déjeuner).
William Migeon aimerait aujourd'hui être directement intégré aux opérations de promotion du Futuroscope. Mais il déplore : "Nous ne sommes pas dans la zone dédiée, donc les promotions se font sans nous." Une situation frustrante pour l'hôtelier. Désormais, il faut aller vite car la saison commence. "Il faut absolument faire le plein pendant l'été", déclare Laurence Deblonde-Buisson, capter les flux migratoires et créer des packages dès qu'un événement est programmé à Poitiers." Tout le monde veut y croire pour relancer l'activité de l'hôtel.
Publié par X. S.