Sébastien Bazin, p.-d.g. d'AccorHotels, a souhaiter préciser les raisons du rachat de FRHI. Tout d'abord, son groupe devient ainsi leader mondial de l'hôtellerie de luxe avec des marques 'historiques' (les enseignes Raffles et Fairmont sont centenaires). Le groupe hôtelier va désormais gérer un réseau de 500 établissements haut de gamme. Au sein d'HotelsServices, le pôle luxe devrait représenter 35 % du portefeuille, contre 20 % avant le rachat. Cette multiplication d'enseignes va obliger AccorHotels à redéfinir une stratégie pour chaque marque, tout en poursuivant leur évolution : "Il n'est surtout pas question d'arrêter le développement de Sofitel", a déclaré Sébastien Bazin.
Autre avantage pour AccorHotels, ce rachat devrait lui permettre de trouver des synergies et de faire des économies, notamment sur le terrain de la distribution avec des coûts optimisés et une diminution des taux de commission. Sur le plan de l'organisation, "il n'est pas interdit de penser qu'une nouvelle organisation spécifique puisse être mise en place", a-t-il ajouté.
Enfin, ce rachat permet au groupe de renforcer son leadership sur des destinations clés. D'abord en Asie-Pacifique, où AccorHotels possède dorénavant 700 établissements, mais aussi aux États-Unis. L'ensemble du projet de développement a été confié à Michael Issenberg, déjà patron de toute la zone Asie Pacifique.
Accorhotels toujours dans la course à la consolidation
Toutefois, l'accord qui vient d'être conclu ne devrait pas empêcher Accorhotels d'être toujours dans la course à la consolidation du marché international : "Cette opération ne doit pas obérer notre dynamisme ni même notre esprit de conquête dans la consolidation du marché mondial." D'ailleurs, en ne payant qu'une partie de la somme en cash et le reste en actions, le groupe reste ouvert, "au cas où d'autres opportunités se présenteraient".
Dans cette affaire, Sébastien Bazin joue sur du velours : "L'enthousiasme de mes équipes est réconfortant, j'ai eu le satisfecit du board et j'ai des propriétaires qui croient en la marque AccorHotels et en sa valeur", a-t-il souligné. S'ajoute la confiance que lui porte Paul Dubrule, cofondateur et ancien président : "Je vois que Sébastien Bazin a su faire siennes les valeurs que nous avions données à Accor, dont cet esprit de conquête qui était notre ADN et que je retrouve en lui."
Publié par Catherine AVIGNON