Stefan Bollhalder a été nommé directeur général du Shangri-La Paris en décembre 2013. Un changement radical pour ce professionnel qui a beaucoup travaillé en Asie. Il exerce depuis trente et un ans dans la grande hôtellerie internationale, dont vingt pour la chaîne Shangri-La, notamment au Shangri-La Djakarta et au China World Hotel à Pékin, lors des Jeux olympiques de 2008.
L'arrivée de Stefan Bollhalder à Paris est stratégique pour le groupe Shangri-La. Elle coïncide en effet avec les ouvertures prochaines de palaces actuellement en rénovation (Plazza Athénée, Crillon ou Ritz) ou en construction (Peninsula), soit plusieurs centaines de chambres de luxe. De solides concurrents qu'il ne craint pas : "La compétition est saine pour tout le monde", affirme-t-il. D'autant que, depuis son ouverture en 2010, l'hôtel a amplement capitalisé sur ses atouts : "Nous avons ouvert le jardin patio, la terrasse - en été - et l'espace bien-être. Toutefois, c'est l'ouverture du restaurant gastronomique chinois, le Shang Palace, qui a créé la surprise." Apprécié de la clientèle parisienne qui le remplit à 97 % (elle représente 95 % au restaurant gastronomique L'Abeille), le Shang Palace a obtenu dès son ouverture en 2012 une étoile au guide Michelin.
Des résultats en progression
Conforté par des résultats en progression - "le prix moyen a augmenté de 6 % en 2013", l'hôtel s'est imposé auprès d'une clientèle cosmopolite (dominée par les Américains et les Français). Stefan Bollahlder a identifié des marges de progression, notamment au travers du programme de fidélité "qui représente actuellement 30 % de l'activité de l'hôtel" et qui pourrait être amélioré. Par ailleurs, l'ouverture du Shangri-La de Londres, au sein du gratte-ciel futuriste The Shard qui domine la City, constitue un atout pour l'hôtel parisien. Entre hôtel quasiment et un boutique-hôtel historique et culturel, le groupe propose ainsi une offre diversifiée. Stefan Bollhalder se déclare très optimiste pour l'avenir, un point de vue de manager réaliste, qui fait plaisir.
Publié par X. S.