Tout vient à point à qui sait attendre : cela aurait pu être la
devise de Louis-Olivier Coste. De l'aveu
même de cet Auvergnat d'origine, l'entrepreneuriat lui trottait dans la tête
depuis ses études de management à l'IUP de Clermont Ferrand. Mais ses premières
opportunités professionnelles le conduisent sur un autre chemin. En vingt ans
de salariat dans différents secteurs qui l'ont éloigné de l'Auvergne et l'ont
mené à des responsabilités variées, Louis-Olivier Coste s'est forgé une
expérience solide en management d'équipe et de projet, et en gestion de
budgets.
Passé la quarantaine, le désir d'équilibrer vie professionnelle et
familiale, associé à l'envie d'entreprendre, le pousse à préparer sa
reconversion. "Pour une première installation, la création d'entreprise,
même en franchise, me paraissait trop compliquée à Paris où j'étais alors
installé avec mon épouse et mes deux adolescents", confie celui qui
concentre d'emblée ses recherches sur des entreprises en bonne santé
financière. Pour l'aider dans sa prospection, il fait appel au Cabinet Michel
Simond, spécialiste du secteur CHR. "Compte tenu de son expérience et de sa
personnalité, nous lui avons d'abord proposé un hôtel-bureau. Mais les
négociations n'ont pas abouti suite au désistement du vendeur", raconte Michel Ernould, du cabinet Michel
Simond, qui oriente alors son client vers une brasserie-pizzeria à
Pont-du-Château, à une quinzaine de kilomètres du centre de Clermont-Ferrand.
Normes respectées et visibilité des résultats passés
Le restaurant de 120 places, avec terrasse et une vue imprenable sur la
chaîne des Puys, est situé en bord de route, dans un mini-centre commercial
entouré de six autres commerces qui se partagent un parking commun. "Le
local était parfaitement aux normes, l'équipe de 8 personnes était stable, et
le chiffre d'affaires supérieur à 500 000 €
avec une fermeture de deux jours par semaine et cinq semaines par an était
plus qu'honorable et correspondait au rythme de vie de notre client", précise
l'intermédiaire en cession de fonds de commerce. Logiquement, l'affaire séduit
rapidement Louis-Olivier Coste. "J'avais besoin de connaître les résultats
de l'affaire tenue depuis six ans par le même propriétaire, qui étaient stables
et en progression et je pouvais reprendre sans fermer l'établissement", confie
le chef d'entreprise. Tous ces éléments ont favorisé la conclusion rapide de la
vente, qui a abouti en seulement trois mois. Même le financement s'est fait
rapidement. "D'habitude nous accompagnons nos clients auprès de plusieurs banques,
mais cette fois-ci, notre client sa défendu seul son dossier",
explique Michel Ernould. "J'ai obtenu un crédit bancaire à un taux
très compétitif et un cofinancement de la BPI à hauteur de 50 %, en plus
de leur garantie traditionnelle", détaille le nouveau propriétaire
de La Grange.
Publié par Tiphaine BEAUSSERON