L'hôtellerie et la restauration
ouvrent encore, en matière d'emploi, tous les champs du possible. Le secteur
demeure un ascenseur social pour bon nombre de personnes, issues ou non du
cursus. Les professionnels affirment qu'il faut toutefois, pour y rester, la
nécessaire passion du métier ; la chose est aussi vraie ailleurs.
Néanmoins, en cette période de reprise des cours, de recherche d'entreprise
pour les apprentis, décrypter les comportements des jeunes ayant obtenu un bac
ou BTS dans la filière est intéressant.
Depuis 2014, le président de l'association
des promotions de l'enseignement technologique hôtelier Promatel
Paris-Île-de-France, Pierre Berthet, collecte l'information auprès des élèves
du lycée Jean Drouant (Paris, XVIIe) dont il est le référent, avec
un taux de réponses oscillant entre 98 et 100 %. Bien sûr, les chiffres
recueillis portent sur un seul site, mais l'histoire de l'école et son
dispositif de formation offrent une cartographie exploitable. L'enquête 2016,
au regard des deux années précédentes, indique que la poursuite d'études pour
les bac pro cuisine et commercialisation et services en restauration dépasse
les 60 % et qu'un tiers d'entre eux entrent dans la vie active. Concernant
le bac technologique, les données montrent qu'il conduit - et c'est son
objectif initial - à une poursuite d'étude en BTS (76 à plus de 80 %).
Est-ce judicieux de continuer des études après un BTS ? Entre 50 et
70 % choisissent l'alternance, un Bachelor, une licence pro ou encore des
mentions complémentaires. L'étude se conclut
sur ce constat : certains jeunes "rêvent de pratique et d'efficacité",
d'autres estiment "que poursuivre des études est un moyen de mieux s'insérer".
À chacun son parcours.
Publié par Sylvie SOUBES