L'hôtel Mayet a été racheté en 2011 par un particulier. L'architecte d'intérieur Pierre-Henri Bouchacourt, du studio PH2B, s'est inspiré pour sa décoration des grands voyages du XIXe siècle, créant une ambiance orientale dans ce petit établissement de 23 chambres, classé 3 étoiles, situé à l'extrémité du VIe arrondissement et proche du parc des expositions du XVe arrondissement.
Les fresques murales d'André et John One du rez-de-chaussée flirtent avec l'atmosphère orientale des étages. Toutes les chambres présentent, au-dessus des têtes de lit, une grande photo en noir et banc ou retravaillée en couleur, qui reproduit des paysages d'Afrique du Nord du début du siècle ou des méharées dans le Sahara. Un univers digne du roman-film Un thé au Sahara.
Ciel étoilé
Les photos retouchées parfois illuminées de leds donnent la nuit une impression de ciel étoilé. Le blanc immaculé de la chambre est souligné par des touches de couleur orange, comme ces petits cubes - étagères où sont incrustées des étoiles, objets revisités de l'art marocain. Les travaux importants qui ont été réalisés ont permis d'obtenir une acoustique parfaite avec double vitrage et de refaire entièrement les salles de bains en marbre de Carrare. À la lumière du jour, "les travaux n'ont pas été uniquement des travaux de remise en état. L'ensemble représente 1,2 M€ d'investissement", déclare Philippe Leverbe, le propriétaire. Soit environ 50 000 € la chambre.
L'hôtel, qui se situe non loin de l'hôpital Necker, est très fréquenté du milieu médical que Philippe Leverbe connaît bien (il était lui-même médecin). Il bénéficie également de sa proximité avec le salon des expositions porte de Versailles. Toutefois, ce sont les étrangers qui sont les plus présents puisqu'ils représentent environ 70 % de la clientèle. Par ailleurs, c'est le restaurant Chez Germaine, situé à côté de l'hôtel qui sert de restauration, un autre établissement de la famille Leverbe. Une jolie réalisation donc, qui a donné des envies au propriétaire, aujourd'hui à la recherche d'opportunités nouvelles sur Paris, mais avec un nombre de chambres plus important, "pour rentabiliser un minimum nos investissements !", précise le propriétaire.
Publié par X. S.