du 23 mars 2006 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE BDO MG HÔTELS & TOURISME
JANVIER 2006 : L'HÔTELLERIE PARISIENNE SOURIT TANDIS QUE LA PROVINCE GRIMACE
Le début de l'exercice 2006 est prometteur pour les établissements hôteliers de la capitale. En effet, le revenu par chambre disponible s'est affiché en hausse dans toutes les catégories. En revanche, la province (hors Côte d'Azur) a davantage de mal à améliorer ses performances. L'hôtellerie azuréenne est, quant à elle, parvenue à tirer son épingle du jeu.
Après
une année 2005 finalement pas si mauvaise que ça, 2006 débute en
demi-teinte pour l'hôtellerie française. Les résultats s'avèrent
effectivement contrastés entre Paris et la province. Pour ce qui concerne la
Ville lumière, les performances du mois de janvier sont en fait plutôt
encourageantes. Et pour cause : l'ensemble des catégories étudiées
dans la capitale est parvenu à enregistrer une progression de leur revenu
par chambre disponible (RevPar).
À commencer par les 4 étoiles pour
lesquels l'indicateur phare de la profession a bondi sur la période indiquée
de 8 % en moyenne à 136 E. L'hôtellerie 4 étoiles supérieur
affiche évidemment les meilleurs résultats du marché parisien en
la matière avec une croissance de 12,1 % à 229 E. Le tout grâce,
notamment, à une forte progression de la demande : + 7,8 % en moyenne permettant
d'atteindre un taux d'occupation de 62 %. Reste que cette hausse du nombre de clients
s'avère très disparate. Les unités 4 étoiles supérieur
sont de fait les principaux bénéficiaires de cette croissance avec 11,3
% de TO par rapport à janvier 2005. Du côté des 4 étoiles
standard et des 4 étoiles de charme, la hausse est moins forte avec respectivement
7 % et 5,4 %.
S'agissant des prix moyens
chambre, les établissements 4 étoiles
supérieur et 4 étoiles standard constatent une relative stagnation : +
0,7 % et
- 1,5 %. À l'inverse, les hôtels de charme enregistrent
pour leur part un recul marqué (- 4,1 %) de leur RMC. Les bénéfices
de l'amélioration de la fréquentation sur cette dernière catégorie
sont donc atténués par une baisse du prix moyen.
Seule l'hôtellerie économique
a réussi à améliorer son RevPar en province
Les scores réalisés
par les 3 étoiles parisiens sont eux aussi tirés par la fréquentation,
mais dans une moindre mesure. La catégorie 3 étoiles supérieur n'en
affiche pas moins une hausse de 6,8 % de son taux d'occupation, sensiblement supérieur
à celui du 3 étoiles standard qui atteint 3,1 %. Quant à la catégorie
2 étoiles, elle se distingue des autres avec un très léger recul
de la fréquentation (- 1,6 %) compensé par l'augmentation du prix moyen
chambre (+ 3,3 %). Le tout conduisant à un RevPar établi à 42
E, en hausse de 1,6 % par rapport à l'exercice précédent.
En revanche, janvier 2006 a
été moins porteur pour les établissements de province (hors Côte
d'Azur) qu'à Paris. Seule la catégorie 2 étoiles a réussi
à faire progresser son
RevPar : + 3,3 % à 27 E. Si les hôtels 3 étoiles ont maintenu
le leur, le haut de gamme - contrairement à celui de Paris, très dynamique
- est le seul segment à voir son RevPar régresser de manière sensible
en ce début d'année 2006. Il a ainsi perdu 5 % à 62 E.
Globalement, le taux d'occupation de l'ensemble
des catégories d'hôtels a stagné en province. Quant au prix moyen
chambre, le marché milieu de gamme a tiré son épingle du jeu en le
maintenant, voire en le faisant légèrement augmenter. Malheureusement,
pour les hôtels 4 étoiles, la recette moyenne chambre a fléchi de
5,7 % à 125 E. "Ces dernières années, le marché de province
avait vu son RevPar croître malgré une stagnation globale de la demande.
Ces gains de RevPar étaient principalement dus à l'augmentation du prix
moyen. En ce début d'année 2006, la question est posée de la poursuite
ou non d'une telle évolution", s'interroge le cabinet BDO MG Hôtels
& Tourisme.
Claire Cosson avec BDO MG Hôtels &
Tourisme zzz20h
La reprise se renforce sur la Côte d'Azur
Les hôtels de la Côte d'Azur
ont entamé cette nouvelle année sur les chapeaux de roues. En témoigne
une hausse généralisée des RevPar : les catégories 4 et 3 étoiles
sont les mieux loties, affichant respectivement une hausse de 13,5 % (à 69
E) et 11,8 % (à 30 E). Quant aux établissements 2 étoiles, ils
ont observé une croissance de 3,5 % de leur RevPar à 24 E. À Cannes, les résultats sont contrastés. Si le marché haut de gamme a amélioré considérablement son RevPar (+ 10,6 %), les unités milieu de gamme ont quant à elles constaté une légère baisse (- 0,9 %). L'augmentation de la catégorie 4 étoiles - dont les 4 étoiles supérieur sont les principaux bénéficiaires - est tirée par une hausse de la fréquentation. Le milieu de gamme n'a malheureusement pas profité du rebond de la consommation. À Nice, les résultats sont prometteurs puisque toutes les catégories ont amélioré leur chiffre d'affaires hébergement. Les 4 étoiles et 3 étoiles ont réalisé les meilleures performances avec respectivement + 18 % et + 16 % de RevPar. Le résultat de la catégorie 2 étoiles n'en reste pas moins honorable avec + 7 % de RevPar. Cette croissance provient tant de la hausse de la demande que de celle du prix moyen chambre. Janvier 2006 s'est aussi révélé très positif concernant le marché haut de gamme à Monaco : + 7,8 % de RevPar à 91 E. Comme sur le marché niçois, les hôtels ont cumulé hausse du taux d'occupation et de la recette moyenne chambre.
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Marseille
(13) a la pêche
Décidément,
la cité phocéenne réalise de belles performances économiques
en hôtellerie. Selon le baromètre BDO MG Hôtels & Tourisme,
l'ensemble des catégories hôtelières observées a effectivement
vu son chiffre d'affaires hébergement croître de manière significative
en janvier. Les établissements haut de gamme sont les mieux nantis avec des
recettes hébergement en progression de 5,4 % à 68 E par rapport
à 2005. Le segment très économique (0/1 étoile) n'est pas
en reste avec une augmentation du RevPar de 4,5 % à 20 E. Du côté
des exploitations 3 étoiles, on est également satisfait du RevPar avec
un bond de 4,9 % à 45 E. |
Nantes métropole
(44) tient la forme
Il
n'y a pas que les professionnels parisiens qui affichent un large sourire en ce
début d'année : les hôteliers nantais ont toutes les raisons d'être
optimistes ! Notamment ceux exploitant des établissements très économiques
(0/1 étoile). |
Rappels TO Taux d'occupation. RMC Recette moyenne chambre par chambre louée (uniquement hébergement) exprimée en euros HT. RevPar Revenu moyen par chambre disponible exprimé en euros HT. |
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L'Hôtellerie Restauration n° 2969 Hebdo 23 mars 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE