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	du 4 mai 2006	L'ÉVÉNEMENT

ALORS QU'IL A CONCLU UN PARTENARIAT AVEC L'OLYMPIQUE LYONNAIS

LE GROUPE ACCOR DÉBUTE LA 'SAISON' 2006 EN PLEINE FORME

Le leader de l'hôtellerie européenne a vu son chiffre d'affaires grimper de 10,4 % au terme du premier trimestre 2006. De bonne augure pour les prochains mois. À noter toutefois que la France éprouve plus de difficultés à redresser la barre.

Novotel et Ticket Restaurant deviennent sponsors maillot de l'Olympique Lyonnais dès la saison 2006/2007.

But ! C'est en des termes footballistiques que l'on peut maintenant commenter les performances du groupe Accor. Et pour cause. Le leader de l'hôtellerie européenne va sponsoriser l'Olympique Lyonnais pendant 5 ans à compter de la prochaine saison de football. Le tout via de deux de ses marques phares que sont Novotel et Ticket Restaurant. Moyennant évidemment un 'petit' investissement financier qui s'élève à 9 ME par an. De quoi a priori se familiariser avec les règles du ballon rond tout en jouant la 'charge loyale'. Il semble d'ailleurs difficile de faire autrement parce que Accor tient à première vue la superforme en ce début d'année 2006. Avant qu'il ne "prenne un aller-retour avec le sac à dos et le piolet", il faudra plus "d'une petite mimine", diraient volontiers les accrocs du jeu à onze.
De fait, les résultats sont là. Accor a publié un chiffre d'affaires trimestriel en hausse de 10,4 % à 1,85 milliard d'euros (+ 5,9 % à périmètre et taux de change constants). Une 'reprise de la tête' plutôt encourageante sachant que tous les métiers du groupe affichent de jolis scores. À commencer par l'hôtellerie dont les recettes globales ont grimpé de 9,5 % à 1,23 milliard d'euros contre 1,12 milliard l'exercice précédent. Du côté des services aux entreprises et aux collectivités publiques, la tendance haussière s'avère encore plus sensible profitant d'un contexte réglementaire favorable au développement de ces métiers et de nouveaux produits. En témoigne la croissance du chiffre d'affaires dudit pôle : + 28,4 % en données publiées à 179 ME. Quant aux autres activités (casinos, agences de voyages…) qui génèrent une somme non négligeable de 438 ME en augmentation de 6,8 % par rapport à la même période de l'année 2005, on notera en particulier la vive 'attaque' de la restauration dont le chiffre d'affaires progresse de 19,9 % à 141 ME (+ 8,9% à périmètre et taux de change comparables).

Impact négatif des hausses de prix sur Formule 1 et Etap Hotel en France
À ce rythme-là, le groupe semble en 'jambe' pour jouer les prolongations et réaliser un bon cru 2006. Au cours d'une conférence téléphonique, Jacques Stern, le directeur financier, a d'ailleurs souligné que "les trois premiers mois de 2006 avaient été de bonne facture pour le groupe". N'empêche. L'heure reste à la prudence au sein de l'état-major de Accor. D'autant que la reprise n'est pas encore véritablement avérée partout. Pour ce qui concerne l'hôtellerie haut et milieu de gamme (Sofitel, Novotel, Mercure et Suitehotel), la situation est bien orientée dans le monde (+ 8,5 %) ainsi qu'en Europe (hors France). La progression du chiffre d'affaires à périmètre et change constants dans cette dernière zone atteint ainsi + 8,1 %. Parmi les pays européens qui tirent le mieux leur épingle du jeu figurent l'Allemagne (+ 10,9 %), l'Italie (+ 13,3 %) et le Royaume-Uni (+ 9,5 %). Anticipation des séminaires et décalage favorable des vacances de Pâques pour l'un, Jeux olympiques d'hiver à Turin pour l'autre et bonnes performances de Londres expliquent en grande partie ces améliorations.
Par contre, la France fait du surplace sur ce segment avec un chiffre d'affaires en augmentation de 0,9 %. "Cela résulte en partie du programme de rénovation des 128 hôtels dans le cadre de l'opération Foncière des Murs", indique le groupe. Plus inquiétant encore, l'hôtellerie économique (Ibis, Etap Hotel, Formule 1) n'a pas brillé davantage dans l'Hexagone. À périmètre identique, les ventes ont crû de 1,8 %. "Les hausses de prix que nous avons pratiquées sur certaines enseignes, Formule 1 et Etap Hotel, ont eu un impact négatif en termes de fréquentation (- 3 points), essentiellement en province", a commenté Jacques Stern.

Cession des 50 % dans Carlson Wagonlit Travel
Pas de quoi se replier en défense pour autant. Le marché de l'hôtellerie économique demeure porteur. Du reste, le chiffre d'affaires global de la zone européenne de ce segment s'est tout de même amélioré de 9,2 % en données publiées (3,6 % à périmètre similaire) tandis qu'il bondissait de 15,4 % aux États-Unis (Motel 6 et Red Roof). L'activité outre-Atlantique est certes favorable. Mais, la rénovation du réseau Red Roof contribue beaucoup sans aucun doute à ce mouvement haussier.
Une démarche qui, appliquée à Formule 1 en France devrait, elle aussi, être profitable assez rapidement. Encore faut-il passer à l'action et viser juste. Chaque chose en son temps… L'équipe de Gilles Pélisson, directeur général de Accor, ne peut pas être sur tous les fronts à la fois. Pour l'heure, le groupe a déjà marqué un premier 'but' auprès de la communauté financière. Dans le cadre de la revue stratégique de son portefeuille de métiers, il a effectivement déjà annoncé la signature d'un accord visant à céder la totalité de sa participation de 50 % dans Carlson Wagonlit Travel (CWT) - détenue depuis 1997 - pour 465 millions de dollars (soit 390 M E) à Carlson Companies et One Equity Partners LLC (OEP), fonds d'investissement filiale de JPMorgan. Attendons la suite !
Claire Cosson zzz36v zzz36i

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L'Hôtellerie Restauration n° 2975 Hebdo 4 mai 2006 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE