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	du 16 août 2007	HISTOIRE DE...

à vieillevie dans le cantal

L'HôTEL DE LA TERRASSE TRANSMET LA TRADITION FAMILIALE DEPUIS 1870

Vieillevie (15) Les générations se succèdent depuis 1870 dans cet ancien relais de diligence en restant au goût du jour. Robert et Paulette Bruel passent doucement mais sûrement la main à leur fille Sophie, et à son époux Christophe Louis.

Paulette et Robert Bruel, Sophie et Christophe Louis dans la salle du restaurant.

Sur les bords du Lot, à la limite du département du Cantal, c'est déjà le Sud. Des températures plus douces, un microclimat agréable. Le village de Vieillevie compte 106 habitants et un établissement qui remonte à 1870, L'Hôtel de la Terrasse. Un ancien relais de diligence devenu auberge, puis hôtel-restaurant. De transformations en adaptations, en passant par divers aménagements, c'est aujourd'hui un Logis de France 2 cheminées confortable et une table renommée. Une piscine, une belle terrasse ombragée par une glycine signalée dans certains guides. Elle date de 1925, l'année de la naissance de la mère de Paulette Bruel. "C'est une tradition dans la famille de planter une glycine pour un nouveau-né, raconte-t-elle. Sous ce toit, deux générations se côtoient."

En cuisine, son mari Robert se souvient. "Avant, il y avait 60-80 pensionnaires en été. Ils restaient là, se promenaient dans les bois, allaient à la pêche, ramassaient des champignons, et se reposaient surtout ! Deux repas complets, solides, leur étaient proposés chaque jour." Autodidacte en cuisine, il a appris avec sa belle-mère et dans quelques livres. "Il n'y avait pas de poisson, sauf les truites de la rivière. Les volailles étaient rôties tout simplement. Il y avait du travail, mais c'était beaucoup plus simple." Quand à Paulette Bruel, elle a toujours souhaité s'occuper du service. "Toute petite déjà, je me précipitais en salle dès mon retour de l'école." Alors ça a été pour elle la voie classique : BEP service et réception. Elle revient dans l'affaire familiale pour épauler ses parents en 1973. À l'époque, après avoir investi dans une annexe pour l'hôtel, pas question de fermer un midi ou une soirée. Pour prendre un jour de repos, il fallait se faire remplacer. Puis les choses ont évolué comme partout, un jour et demi de fermeture par semaine, plus la période hivernale.

Influence méridionale

Maintenant, c'est leur fille unique, Sophie, et leur gendre, Christophe Louis, qui reprennent l'hôtel-restaurant. En douceur. Robert Bruel continue de donner "un coup de main", car ses spécialités restent à la carte comme le Chevreau à l'oseille, un classique de la vallée du Lot, ou le Pied de porc et ris d'agneau en crépine. Sa femme est toujours en salle, "mais je ne m'occupe plus de la comptabilité ; je n'ai gardé que le bon côté du métier : le contact avec les clients". Sa fille s'en charge, une formation en gestion et marketing en poche. Et Christophe Louis a appris la cuisine dans les Vosges, à Gérardmer. CAP et BEP ont été complétés par des stages chez Alain Ducasse Formation : cuisine méditerranéenne, sous vide, pâtisserie, etc.

À présent, le couple investit dans l'installation d'une nouvelle cuisine pour améliorer la fonctionnalité du service. Et Christophe Louis a apporté son influence avec une touche méridionale sur la carte qui marie son style et celui de Robert Bruel. Pour le plaisir des clients, des Anglais principalement, grâce à des touristes de la ligne low cost Londres-Rodez, du sud de la France avec le viaduc de Millau et d'autres qui visitent la vallée du Lot.    
Pierre Boyer zzz22v

hôtel de la terrasse
15120 vieillevie
tél. : 04 71 49 94 00
www.hotel-terrasse.com
(fermé dimanche soir et lundi, sauf en saison, et de mi-novembre à fin mars)

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L'Hôtellerie Restauration n° 3042 Hebdo 16 août 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE