du 13 septembre 2007 |
CONJONCTURE |
BAROMÈTRE DELOITTE & ASSOCIÉS
BEAU TEMPS POUR L'HÔTELLERIE FRANÇAISE EN JUILLET
Malgré toute attente, les intempéries n'ont guère pesé sur le dynamisme du marché hôtelier français. À Paris comme en province et sur la Côte d'Azur, bien sûr, les chiffres d'affaires hébergement ont sensiblement progressé au cours de la première moitié de l'été.
Pourri
! Voilà comment bon nombre de vacanciers qualifient aujourd'hui l'été
2007. En dépit de ces conditions climatiques défavorables, l'hôtellerie
française affiche pourtant de jolies couleurs notamment sur la première
moitié de la saison estivale. En témoignent les résultats du baromètre
Deloitte & Associés sur ladite période.
À commencer par ceux réalisés
par les établissements haut de gamme de la capitale. Leur chiffre d'affaires
hébergement a progressé de 8,8 % en juillet pour atteindre 205 euros contre
188 euros l'année précédente. Une hausse qui provient à la
fois d'une croissance de la demande et de la politique tarifaire de ce segment d'hôtel.
Le taux d'occupation moyen des unités parisiennes haut de gamme a en effet
grimpé de 4,8 % en juillet, franchissant la barre des 80 %. Quant à
leur recette moyenne chambre (RMC), elle a bondi de 3,8 % à 254 euros. Soulignons
en particulier l'excellente tenue des performances enregistrées par la catégorie
des 4 étoiles de charme dont le taux de remplissage a gagné 7 points tandis
que sa RMC s'envolait de 10,3 % à 300 euros. Au terme du mois de juillet,
leur revenu par chambre disponible (RevPAR) s'envole de 18 % pour frôler le
seuil des 240 euros.
Toutes proportions gardées, il
semble bien que Paris soit en voie de perdre l'une de ses saisons creuses. Les efforts
de promotion de la destination et la multiplication des animations dans la Ville
lumière portent bel et bien aujourd'hui leurs fruits. Et pas uniquement au
profit du haut de gamme.
L'hôtellerie milieu de gamme
(2 et 3 étoiles) parisienne a réussi à tirer son épingle du
jeu en ce début d'été. Les hausses d'occupation s'échelonnent
ainsi de 9,4 % pour les hôtels 2 étoiles (83,6 %) à 6,9 % pour
les 3 étoiles supérieur (84,6 %).
S'agissant des RMC, ce sont les 3 étoiles
standard qui observent la croissance la plus sensible (7,7 %) à 82 euros,
contre 62 euros (2,5 %) pour les 2 étoiles, et 124 euros (6,2 %) pour les 3
étoiles supérieur. De quoi booster évidemment l'ensemble des RevPAR
de chaque catégorie jusqu'à + 13,5 % pour les 3 étoiles standard
à 105 euros. Sur les sept premiers mois de l'exercice en cours, les chiffres
d'affaires hébergement du milieu de gamme parisien sont tous en hausse : de
14,3 % pour les 3 étoiles standard à 9,2 % pour les 3 étoiles supérieur.
La province tient le cap
Le cabinet Deloitte & Associés constate
un mouvement haussier analogue concernant l'hôtellerie de province (hors Côte
d'Azur). "La catégorie 2 étoiles, qui était un peu en retrait
de la croissance depuis le début 2007 en raison d'une stagnation, voire d'une
baisse de la demande, a vu son taux d'occupation gagner 7,5 %, alors que les 4 et
3 étoiles enregistraient une augmentation de quelque 5 %", indiquent les
experts. Cerise sur le gâteau : les prix moyens se sont également relevés.
Une conjugaison qui a logiquement entraîné un accroissement de l'ensemble
des RevPAR de 10,7 % pour les hôtels 4 étoiles à 7,8 % pour les
3 étoiles. Et le cabinet Deloitte & Associés de
conclure
en précisant que "le mauvais temps ne semble pas avoir suscité de fuite
vers le Sud (hors Côte d'Azur)". Il n'en demeure pas moins vrai que
les hôteliers de province auraient constaté une légère désaffection de la
clientèle étrangère.
Claire
Cosson avec Deloitte & Associés
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Pas l'ombre d'un cumulus sur l'hôtellerie
azuréenne
Chaudement ! C'est ainsi qu'a débuté l'été
du côté de l'hôtellerie de la Grande Bleue. Venus chercher le soleil,
les estivants n'ont pas été déçus. Les professionnels de l'hébergement
non plus. Et ce, malgré le zapping et les réservations de dernière
minute qui deviennent monnaie courante. |
GRANDE
AGGLOMÉRATIONS FRANÇAISES Belles éclaircies à Toulouse
Surprise ! En juillet, la morosité du
marché hôtelier toulousain constatée au premier semestre 2007 a
disparu pour laisser place à de fortes croissances. Les hôtels 4 et
3 étoiles sont ainsi parvenus à améliorer leur RevPAR respectif
de plus de 23 %. Quant à la catégorie 2 étoiles, elle n'est pas
en reste avec un chiffre d'affaires hébergement en progression de 10,5 %. |
Complément d'article 3046p12
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L'Hôtellerie Restauration n° 3046 Hebdo 13 septembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE