du 8 novembre 2007 |
RESTO CONCEPT |
RESTAURANT-PILOTE D'UNE FUTURE CHAÎNE
Le self-service du sushi
Dijon (21) Avec l'ouverture de son Sushi Bar fin juin, Philippe Blanchez pose les jalons d'un concept de restauration qui révolutionne le service.
Le Sushi Bar ou la rencontre de l'architecte Franck Dumelie et des époux Blanchez (à dr.). |
Des
immenses baies vitrées frappées au logo de l'enseigne encadrent l'imposante
entrée du Sushi Bar. À l'intérieur, le bar monumental et tentaculaire
déploie autour de lui sa dizaine de tables hautes qui attendent patiemment
que les clients les prennent d'assaut. En son centre, deux cuisiniers, bandanas
plaqués sur la tête, s'affairent à la préparation du service
du midi. L'ambiance est chaleureuse, zen et design ; les tonalités chocolat
et crème apportent une douceur et un calme salvateur aux convives pressés.
Une impression de raffinement et de préciosité émanent des matériaux
qui habillent la salle de restaurant : bois exotique, grès, résine corian...
Bienvenue au Sushi Bar, l'établissement-pilote de la future chaîne de
restauration que Philippe Blanchez compte développer dès cette
année en France et dans les Dom-Tom. L'idée surfe sur les principes d'un
self-service : se restaurer rapidement, sans chichi, sans service à table,
et pour un prix relativement modeste.
Mais
l'originalité du concept provient de la manière avec laquelle le client
se restaure : installé à l'une des tables entourant le bar, il pioche
à l'envi dans les assiettes qui circulent devant ses yeux ; celles-ci sont
posées sur des petits catamarans en bois charriés sur la rivière
qui circule autour du bar grâce à un système de pompe à
circuit fermé. À la fin du repas, la note est établie en fonction
des assiettes vides laissées sur la table, les tarifs oscillant de 2,50 E à
6,80 E en fonction de la couleur et de la taille des assiettes. Autre spécificité
: seules des boissons au verre ou à la bouteille sont proposées à
la clientèle. Et ça marche !
50 plats japonais différents
En déboulant dans la
capitale bourguignonne avec son nouveau mode de restauration, Philippe Blanchez
comptait bien bousculer les mentalités. Il semble y être parvenu. "Nous
proposons une vraie cuisine japonaise, avec une cinquantaine de plats différents.
Outre les sushis froids et chauds, spécialité de la maison, le Sushi Bar
propose également des plats comme du poulet karrage sauce teriyaki, des légumes
korroké, du tartare de thon rouge, de la soupe miso... Les Dijonnais apprécient
cette cuisine issue de la véritable tradition japonaise."
C'est auprès du célèbre
chef Matsuda au Sushi Institute de Los Angeles que ce restaurateur s'est
formé, il y a une quinzaine d'années, avant de tenir son tout premier
établissement en Polynésie, un Sushi Bar à l'ambiance différente,
adapté à la culture du pays, mais utilisant la déclinaison de spécialités
et le même système de service. Fort du succès rencontré, Philippe
Blanchez a décidé de dupliquer son modèle
de
restauration en métropole, sous forme de chaîne avec rachat de licence.
"Le modèle est déposé, explique-t-il. Les personnes intéressées
par le concept pourront reprendre l'idée et monter un restaurant dans leur
ville ; la cible restant les métropoles de 50 000 à 200 000 habitants
avec une capacité de 50 couverts maximum." La décoration y sera similaire
et confiée là-encore à l'architecte Franck Dumélie.
Son cabinet est à l'origine de l'ambiance générale de l'établissement
et de la rénovation et décoration du restaurant. Un investissement total
de 220 000 E pour Philippe Blanchez, dont 150 000 E d'achat de fonds et 170 000
E pour la rénovation. Le CA prévisionnel s'élève à 300
000 E pour le premier exercice tandis que les premières semaines d'activité
laissent apparaître un couvert moyen de 28 E, un rien coûteux pour un
repas sans service.
Myriam Henry
zzz22v
Sushi
Bar
7 rue Michelet
21000 Dijon
Tél. : 03 80 50 06 56
Assiettes de 2,50 E à
6,80 E
Plats de 3 E à 19
E
Desserts à partir de 4 E
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L'Hôtellerie Restauration n° 3054 Hebdo 8 novembre 2007 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE