du 17 avril 2008 |
RESTAURATION |
DOUZIÈME ÉDITION
Egast remplit ses objectifs avec la manière
Strasbourg (67) Le salon de la gastronomie, de l’équipement et des services a drainé un public nombreux et généralement comblé. Les innovations apportées par les nouveaux membres du Comité d’orientation du salon Egast (Cose), ont séduit la grande majorité des visiteurs et des exposants. Avec 24 000 entrées et 251 stands répartis sur 20 000 m2, le salon s’impose désormais comme une référence pour le Grand Est. Un statut à confirmer en 2010.
Le stand Ecotel, l’un des plus imposants du salon. |
Le sourire de Thomas Riegert, p.-d.g. des cafés
Reck et président du Cose, est éloquent. “Je suis plus que satisfait. Il y a les
chiffres, certes, mais il y a aussi le ressenti, souligne l’entrepreneur. Des
personnes sont venues me voir pour me dire tout le bien qu’elles ont pensé de
cette édition, et des distributeurs absents cette année m’ont déjà appelé pour
2010. Avec tous les organisateurs, comme Strasbourg Événements ou encore le
Groupement des hôteliers-restaurateurs du Bas-Rhin-Umih 67, le Cose est
encouragé à faire encore plus fort.” Le salon a en effet drainé 24 000 visiteurs
en quatre jours : c’est beaucoup mieux que l’édition 2006 qui en avait compté 21
000 sur la même période. La présence de 2 grands noms de la cuisine y est
peut-être pour quelque chose, mais Thierry Marx et Anne-Sophie Pic, présents à
l’ouverture et à la clôture, ne sont pas les seules clés qui expliquent ce
succès. Le seul point noir était l’organisation du salon dans 2 halls séparés,
une situation induite par le grand nombre d’exposants. Le plus grand était le
plus animé, le second était plus en retrait, mais “nous penserons une meilleure
répartition des animations pour que tout le salon soit à l’unisson”, promet
Thomas Riegert. Une piste a déjà été explorée puisque un des trophées organisés
lors du salon s’est promené à travers les stands en fonction des épreuves, celui
du meilleur apprenti. “Une idée brillante, selon Cyrille Lohro, fromager
strasbourgeois, membre de la promotion 2007 des MOF et exposant. Tout le monde a
pu participer ou au moins assister au concours. Cette mise en scène mettait en
lumière ces jeunes et leur savoir-faire.” Le Café de la Tribune, lieu de
discussions et d’échanges sur des thèmes divers comme l’internet ou la
certification des hôtels, a aussi été bien perçu par les exposants. Ceux qui
venaient pour la première fois, comme les membres de l’Association des barmen de
France (ABF), ont également trouvé leur compte : “Nous sommes d’abord venus pour
nous faire connaître, explique Philippe Harrouard, membre de l’association et
gérant du Code-Bar à Strasbourg. Les éliminatoires de notre trophée dans les
régions ont eu un beau succès, et notre concours sur place, avec 16 finalistes
venus de France, mais aussi du Benelux et d’Allemagne, a été très suivi.” Un
trophée Paul Haeberlin, du nom d’un des chefs de l’Auberge de l’Ill, 3 étoiles
depuis quarante ans, sera ajouté sur la liste des 8 déjà décernés. Il sera
parrainé par l’Association régionale des industries alimentaires d’Alsace
(Aria). Côté restauration, l’équipe de la Moselle Gourmande a exprimé son
satisfecit. L’association tenait un restaurant gastronomique au salon, avec un
nombre de couverts conséquents, et des retombées déjà mesurées dans les
établissements. Quant à la clôture avec Anne-Sophie Pic, c’est la fierté du
Groupement des hôteliers-restaurateurs du Bas-Rhin-Umih 67, avec, à sa tête,
Roger Sengel. Le trophée des Femmes Chefs Bernard Jacob a séduit à la fois la
foule et les professionnels. “J’avais moi-même choisi le thème de l’oeuf et son
jardin, suite à l’invitation de M. Sengel, précise la chef triple étoilée de la
maison Pic (Valence), qui présidait le jury où siégeaient notamment Anne Ernwein
(A l’Agneau, Pfaffenhoffen) et Émile Jung (Le Crocodile, Strasbourg). Ce thème,
assez large, invitait les candidates à exprimer leur créativité et elles l’ont
fait. C’était vraiment un concours d’un très bon niveau.” La 13e édition d’Egast
est annoncée entre le 7 et 10 mars 2010.
Flora-Lyse Mbella zzz22v 077y15
L’Egast Cook-Show, une ouverture
spectaculaire “Deux
innovations pour la prochaine fois : nous couperons les discours et nous
organiserons un grand show d’ouverture, puis une démonstration
quotidienne”, indique Thomas Riegert. Pour le spectacle inaugural, une
arène accueillant 800 personnes avait été érigée avec une scène
centrale. Le show était présenté et expliqué par Luc Dubanchet,
directeur du Off de Deauville et rédacteur en chef du magazine Omnivore,
et le chef 2 étoiles du Château de Cordeillan-Bages Thierry Marx. Des
duos de jeunes artisans et cuisiniers d’Alsace-Lorraine se sont succédé
avec des recettes originales et spectaculaires. Sébastien Buecher
(Auberge du Frankenbourg à La Vancelle) et Bruno Dinel (Boulangeries Au
Pain de mon Grand-Père à Strasbourg) ont proposé un foie gras d’oie au
combava, tagliatelles au citron vert de l’île Maurice et ravioli à la
moelle, avec son pain d’épeautre brioché au sésame. Olivier Nasti (Le
Chambard à Kaysersberg) a concocté un Dos de sandre confit, radis à la
bière, jus mousseux parfumé au houblon Schniederspalt, avec la bière
expliquée par Hervé Marziou (expert biérologue). Thierry Schwartz (Le
Bistro des Saveurs à Obernai) et Samuel Balzer (Boucherie Charcuterie
Riedinger à Vendenheim) ont confectionné un chou pointu aux épices de
genièvre avec son lard paysan et des brochettes d’aloyau rôti. Les
Mosellans Franck Legile et Philippe Fiorini (Les Etangs à Manom) et
Cyrille Lohro (Fromagerie Au Vieux Gourmet à Strasbourg) ont réalisé une
crème brûlée au verga avec un oeuf translucide et une poulette aux
truffes, accompagné d’un munster fumé. Enfin, Éric Westermann (Le
Buerehiesel à Strasbourg) et Sébastien Huber (Pâtisserie Barthélémy à
Strasbourg) ont préparé les desserts, un Festival chocolat, agrumes et
framboises. Chaque plat était accompagné par les vins adéquats choisis
et expliqués par Yvelise Sciard qui représentait le Conseil
interprofessionnel des vins d’Alsace. La cerise sur le gâteau : la
Déstructuration de la betterave par Thierry Marx, avec ses framboises
frites et ses meringues cuites à l’azote liquide, est venue conclure un
spectacle certes un peu long (3 heures), mais enthousiasmant. |
Article précédent - Article suivant
Vos questions et vos remarques : Rejoignez le Forum des Blogs des Experts
L'Hôtellerie Restauration n° 3077 Hebdo 17 avril 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE