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	du 17 avril 2008	HÔTELS

POUR 'FAIRE JEU ÉGAL AVEC LES GRANDS'

LES RECETTES GAGNANTES DE GEORGES ANTOUN

En mars, le New Hôtel Arles-Camargue (13) a dévoilé sa décoration design sur le thème des Rencontres internationales de la photographie et de la Camargue. Une arme anti-uniformité que Georges Antoun décline dans ses 14 établissements.

Une des chambres rénovées du New Hôtel d'Arles.

Pour fêter les 40 ans de son groupe hôtelier, Georges Antoun, seul maître à bord depuis qu'il a racheté, en 2007, les parts de son frère Jean-Claude, avait réuni son staff et la presse dans son établissement 3 étoiles arlésien rénové. Une réussite. Personne ne soupçonnerait que, derrière une façade banale donnant sur l'autoroute, se cache un lieu design évoquant les Rencontres internationales de la photographie. Décliné en noir et blanc, le grand hall des années 1970 est devenu un lieu chaleureux où les clients s'attardent sur les canapés en cuir, devant la table haute, les oeuvres d'art et les objets étonnants dénichés par le propriétaire. Quant aux chambres, dont la rénovation vient de démarrer, elles évoquent la Camargue avec une tête de lit rouge et noire en peau de taureau. Georges Antoun commente : "New Hôtel, ce n'est pas l'hôtellerie de chaîne, mais une collection d'hôtels. Avec internet qui permet de voir les lieux en 3D, le client n'a plus besoin d'uniformité pour être rassuré sur la qualité du produit." Et d'ajouter : "Le succès des établissements New Hôtel est lié à un concept : aucune unité ne se ressemble, chacune s'imprégnant de l'ambiance d'une ville, d'un quartier, d'une époque." On se souvient du New Hôtel Vieux Port à Marseille, où chaque étage évoque une destination lointaine avec laquelle la cité phocéenne commerçait jadis. Autre recette gagnante : internet, dont Georges Antoun se fait le meilleur défenseur, "parce qu'il permet à un petit groupe de faire jeu égal avec les plus grands".
Dernier point, la famille à laquelle il attache une grande importance : il vient d'intégrer ses deux filles au capital du groupe. Caroline, 29 ans, a pris la direction du Roblin, place de la Madeleine, et Camille s'occupe de l'image du groupe quand elle ne travaille pas chez Nina Ricci.
Dominique Fonsèque-Nathan zzz36v

new-hotel.com

Caroline Antoun, directrice du Roblin. Caroline Antoun, 29 ans, directrice du Roblin à Paris On pourrait croire que cette longue jeune femme est une fille à papa. On se tromperait. Avant de faire son entrée dans le groupe "par un concours de circonstances", elle a fait ses classes ailleurs. Diplômée de Sup de Co Marseille, elle fait son stage au Four Seasons George V, et le directeur lui demande de rester. Elle est embauchée comme gouvernante, elle qui "n'avait jamais fait un lit au carré de ma vie". L'expérience est passionnante. Elle sait que, si elle veut travailler avec son père, il lui faut connaître toutes les facettes du métier. Elle part en Grande-Bretagne pour suivre des cours intensifs d'anglais, devient réceptionniste, puis grimpe tous les échelons jusqu'à prendre le poste de guest relations. Après cinq années d'expérience au George V, elle prend la direction du New Hôtel Roblin, place de la Madeleine. "Un petit bijou de 78 chambres auquel j'apporte mon expérience du luxe, par exemple, la relation avec la clientèle." Quand elle aura prouvé ses aptitudes à diriger un établissement, elle pourrait rejoindre le siège du groupe à Marseille, et un père dont elle "admire la réussite". Réconfortant.

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L'Hôtellerie Restauration n° 3077 Hebdo 17 avril 2008 Copyright © - REPRODUCTION INTERDITE