L'Hôtellerie Restauration No 3430 - page 10

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L’actualité
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L’élu de l’Umih chargé de la formation a participé, avec Michel Bédu - président d’Umih Formation -, à la 17
e
commission professionnelle
laquelle la réforme a été débattue.
Les coprésidents d’Euro-Toques
lancent un appel
aux professionnels
Pour Christian Navet, une réunion de concertation
sur la réforme du bac technologique
de bonne cuisine sans de beaux et bons
produits, rejoignez-nous !
Ensemble participons à sauver nos
productions et nos artisans.”
MICHEL ROTH ET GUILLAUME GOMEZ
COPRÉSIDENTS D’EURO-TOQUES FRANCE
Euro-Toques
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“A
ujourd’hui plus que jamais,
nous devons nous mobiliser afin
de défendre les produits de nos
terroirs, en agissant pour ne pas subir.
Il y a plus de trente ans, un chef belge
très inspiré,
Pierre Romeyer
, créa le
mouvement Euro-Toques. Il confia alors
la présidence à notre maître à tous,
Paul Bocuse
. De concert, ils
s’employèrent à rassembler un grand
nombre de chefs afin de les sensibiliser
à promouvoir des produits de qualité
dans chacun des pays européens
adhérant à cette noble cause.
Actuellement, la législation se
rapportant à la culture se décide
en grande partie à Bruxelles et la
Communauté européenne impose ses
diktats aux producteurs et artisans qui
ne conviennent pas toujours. Nous
devons nous employer à changer cela.
Soyons attentifs et mobilisons-nous
comme à l’époque de la création
d’Euro-Toques afin de défendre nos
choix à Bruxelles, pour que nous
puissions travailler avec des produits de
qualité qui sont l’apanage de la cuisine
française.
Nous lançons un appel à tous :
présidents d’associations culinaires,
restaurateurs, chefs de cuisine,
cuisiniers, apprentis et toute la filière de
la profession, tous ceux qui partagent
notre conviction qu’il ne peut y avoir
œ
Guillaume Gomez et Michel Roth, récemment élus à la tête de l’association, enjoignent leurs confrères à les rejoindre pour peser sur
les décisions prises à Bruxelles.
L’Hôtellerie Restauration :
Au sein
de la 17
e
commission professionnelle
consultative, vous ne vous êtes pas
opposé au nouveau référentiel du
baccalauréat technologique hôtellerie-
restauration. Pourtant, l’Umih vient
de demander le report de son entrée
en vigueur. Pourquoi ?
Christian Navet :
Cette instance est
consultative. Elle donne un avis au
terme de travaux qui ont été effectués
en amont. Dans ce dossier, la profession
n’a pas été sollicitée par l’Éducation
nationale parce que cette formation
n’est pas professionalisante. Ce que
nous vivons aujourd’hui, c’est la
troisième crise concernant la sortie d’un
diplôme. La première remonte à une
dizaine d’années, avec la rénovation du
CAP cuisine, pour lequel nous n’avons
pas été invités. La deuxième concerne le
bac pro en trois ans, et pour lequel nous
n’avons pas été écoutés. J’en tire cette
conclusion simple et évidente : il est
important, pour éviter toute prochaine
polémique, que la profession soit
systématiquement consultée pour tous
les diplômes. Il faut pouvoir ajuster
de manière intelligente les éventuels
points d’achoppement. L’Éducation
nationale l’a très bien fait sur le brevet
professionnel : cette rénovation s’est
déroulée dans d’excellentes conditions
avec une écoute particulièrement
soutenue et des échanges très
constructifs des membres des groupes
de travail.
Quelle est votre réaction face aux
différentes déclarations et prises de
position récentes ?
Les relations entre la profession
et l’Éducation nationale se sont
considérablement améliorées et c’est
très important pour l’avenir des jeunes.
De nouveaux liens se sont tissés et
on ne peut que s’en féliciter. Sans
aller jusqu’au report de la mise en
application du baccalauréat de la série
technologique hôtellerie-restauration,
compte tenu des mécontentements
soulevés, un rendez-vous de
concertation avec
Michel Lugnier,
Le lycée de Toulouse en grève, le 13 janvier 2015.
Michel Roth
(à gauche) et
Guillaume
Gomez
.
PAUL BOCUSE
APPORTE SON SOUTIEN
INCONDITIONNEL
“Belle initiative de la part des nouveaux présidents de
cette vénérable association que demeure Euro-Toques.
Tous mes vœux les accompagnent pour mener à bien
cette campagne de sensibilisation”
, déclare
Paul
Bocuse
.
L
e Groupement national des indépendants
(GNI) estime pour sa part qu’il est important
de maintenir inchangées les semaines de
stage pour les deux premières années de bac
technologique hôtellerie-restauration.
“Les
stages sont le véritable lien de l’application de
l’enseignement théorique en entreprise. (…) De plus,
la diminution de 6 heures à 5 heures par semaine
des cours de langues vivantes va à l’encontre
des différentes recommandations soulignées par
la profession lors des assises du tourisme ou
récemment au conseil de promotion du tourisme.
La maîtrise d’une ou plusieurs langues étrangères
est incontournable dans notre secteur.”
Le groupement regrette également
“le manque
de concertation avec les professionnels concernant
la refonte des programmes de seconde”,
et demande
à être, à l’avenir,
“associé à la réforme pour
les années de première et terminale (...). La
communication et l’orientation des jeunes vers ce
cursus devront être accentuées pour augmenter
Le GNI
demande le maintien du nombre d’heures de stage et de langues vivantes
Christian Navet
:
“Il faut pouvoir ajuster
de manière intelligente les éventuels points
d’achoppement.”
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