Previous Page  96 / 160 Next Page
Information
Show Menu
Previous Page 96 / 160 Next Page
Page Background

EQUIPHOTEL PARIS

lectent désormais de spécialités moins connues grâce

à de nouveaux concepts de restauration qui n’hésitent

pas à ériger en star d’autres plats du pays. Comme le

mandoo, ravioli farci de kimchi (piment et légumes

fermentés), de légumes et de bœuf, chez Mandoobar

(Paris, VIII

e

), ou le yangnyeom, poulet pané frit à la

coréenne enrobé de sauce épicée, chez Hero (Paris,

II

e

).

Ceviches et empanadas

L’Amérique du Sud est l’autre destination culinaire

phare de ces dernières saisons. Notamment le Pérou,

consacré meilleure destination gastronomique en

2015 grâce à son plat phare, le ceviche, à base de

poisson cru mariné. Légère, fraîche, facile à décliner,

cette spécialité s’affirme comme le nouveau sushi et

les tables qui lui sont dédiées - exotiquement nom-

mées cevicherias - se multiplient dans la capitale :

La Cevicheria, Máncora, 1K… Ce plat inspire même

au-delà, en variantes des tartares et carpaccios de

poisson :

Bertrand Grébaut

en propose à la carte de

son restaurant Clamato (Paris XI

e

),

Alain Ducasse

a

imaginé un volet ‘tout cru’ dédié aux poissons pour sa

nouvelle brasserie des Halles, Champeaux (Paris, I

er

),

Yves Camdeborde

le décline à la carte de son Avant-

Comptoir de la mer (Paris, VI

e

).

Mais on ne saurait cantonner la gastronomie péru-

vienne au ceviche. Pour preuve :

Gastón Acurio

, le

chef-star péruvien, fait découvrir au Manko, resto-

cabaret inauguré au printemps dernier à Paris (VIII

e

),

les autres succès de cette cuisine fortement métissée

(‘caceroles’ de riz ou de bœuf sautés au wok, grillades

au four à braise…).

Tout droit venus d’Argentine, les empanadas, petits

chaussons de pâte fourrés d’une garniture plus ou

moins typique (jambon-mozzarrela, veggie, maïs-

crème, aubergines au gouda…) n’en finissent plus de

séduire. De nombreuses ambassades dédiées ont vu

le jour ces derniers mois : L’Empanaderia by The Asa-

do Club, Che Truck, Manduca, Patuco… Aussi faciles

à préparer qu’à déguster, et donc compatibles avec

les concepts de street-food, les empenadas devraient

s’affirmer comme l’une des tendances de fond de la

restauration nomade.

Le ceviche ‘nikkei’ du Manko à Paris (VIII

e

) :

saumon, avocat, radis, sésame et leche de tigre

au tamarin.

©ALBAN COUTURIER

©THOMAS SMITH

Chez Hero (Paris, II

e

), la carte voue un culte au

yangnyeom, poulet pané frit à la coréenne.

Léger, frais, facile à décliner, le ceviche

s’af rme comme le nouveau sushi et les tables

qui lui sont dédiés - exotiquement nommées

cevicherias - se multiplient dans la capitale.”

96

L’Hôtellerie Restauration

N° 3520 - 13 octobre 2016