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QUESTIONS-RÉPONSES

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L’Hôtellerie Restauration

N° 3524 - 10 novembre 2016

Réglementation du

temps de coupure

“Je suis à la recherche de la

réglementation sur les coupures

pour le personnel de salle et de

cuisine. Pourriez-vous m’indiquer

où la trouver ?”

Il n’y a pas de réglementation sur la coupure

dans le cadre d’un temps plein, ni sur l’am-

plitude journalière

.

Mais cela ne veut pas dire

qu’il n’y a pas de règle

.

La durée maximale de

la coupure va être fixée en fonction de l’ampli-

tude journalière qui dépend elle-même du res-

pect du temps de repos minimum de 11 heures

entre deux journées de travail.

L’amplitude journalière est le temps qui, au cours

d’une journée de travail, sépare l’heure à laquelle

le salarié arrive dans l’entreprise pour travailler de

celle où il la quitte définitivement, sachant qu’elle

comprend le temps de travail effectif, mais aussi

les temps de pause et les coupures. Ni le code du

travail ni la convention collective ne fixent de

durée maximale d’amplitude journalière, mais

celle-ci se déduit de la règle du repos obligatoire

de 11 heures consécutives entre 2 journées de

travail (art. L3131-1 du code du travail). Dans la

mesure où une journée comporte 24 heures, les

11 heures de repos obligatoire entre 2 journées de

travail limitent forcément l’amplitude journalière

à 13 heures maximum. La durée maximale de la

coupure va aussi dépendre du

temps de travail effectif dans

la journée, avec pour limite

13 heures maximum de présence

dans l’entreprise, coupure et

pauses comprises.

Pour mémoire, les durées maxi-

males journalières de travail

effectif sont de 10 heures pour le

personnel administratif hors site

d’exploitation, 11 heures pour

les cuisiniers, 11 heures et demi

pour la catégorie autre personnel

et 12 heures pour le personnel de

réception.

www.lhotellerie-restauration.fr

Poste au retour

du congé parental

Cette salariée doit retrouver son poste si

celui-ci est toujours disponible à son retour

du congé parental

.

L’article L1225-55 du code

du travail prévoit qu’à l’issue du congé parental

d’éducation, le salarié retrouve son précédent

emploi ou un emploi similaire assorti d’une

rémunération équivalente.

La jurisprudence a interprété ce texte comme

établissant une priorité. L’employeur doit

réintégrer le salarié dans son précédent emploi

dès lors que ce dernier est disponible. Peu

importe la stipulation d’une clause de mobilité

dans le contrat de travail. Le non-respect de cette

obligation justifie la prise d’acte de la rupture

du contrat par le salarié (Cass.soc. 19 juin 2013,

n° 12-12.758).

C’est seulement lorsque l’emploi n’est plus

disponible qu’un poste similaire peut être

proposé au salarié à la fin de son congé parental.

L’entreprise qui ne le fait pas peut se voir

condamner à le réintégrer, en référé et sous

astreinte (CAParis, 12 janvier 2012, n° 11/02972).

Constitue un emploi similaire, un emploi

comportant lamême rémunération,

la même qualification, ainsi que

des responsabilités similaires

(Cass. soc. 17 février 2010, n° 08-

44.127).

Le non-respect par l’employeur

du droit du salarié à reprendre

son travail est pénalement et

civilement sanctionné. L’article

R1227-5 du code du travail prévoit

une amende de 1 500 € au plus.

L’employeur peut être condamné

à verser au salarié des dommages-

intérêts en plus de l’indemnité de

licenciement (art. L1225-71).

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‘Droit du travail

en CHR

(+ modèles de

contrats et fiches

de paie)’

UNE QUESTION?

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LES BLOGS DES EXPERTS

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“Une salariée en congé parental

d’éducation nous demande, avant

la fin de son congé, un courrier lui

confirmant qu’elle retrouvera le même

poste à son retour. Est-ce normal ?”