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Le tourisme une activité qui résiste mieux à la crise

Conjoncture - mardi 7 avril 2009 18:08
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Hervé Novelli secrétaire d’Etat en charge du tourisme a présenté lundi 6 avril un bilan de l’activité touristique pour 2008 plutôt stable par rapport à 2007 qu’il qualifie d’année record. Si la saison d’hiver a bien commencé grâce à un enneigement favorable, c’est l’absence de visibilité pour les prochains mois qui caractérise la nouvelle saison, avec une augmentation des réservations de dernières minutes.



La France conserve toujours la pole position de première destination mondiale, avec 80 millions de visiteurs, même s’il est constaté une diminution de 3% des touristes étrangers. Hervé Novelli relativise ces chiffres en précisant que cette baisse provient surtout du recul des touristes en transit, alors que le nombre de touristes qui séjournent en France reste stable avec 63 millions comme en 2007. C’est avec la clientèle européenne, que l’on constate le plus fort recul avec moins 4%. Tout en précisant que cette baisse affecte surtout les touristes en transit (-3%) et que la clientèle européenne qui séjourne n’est que de – 1%.

Si l’année 2008 avait très bien démarré au premier semestre, il est constaté un très net retournement de tendance à partir du second semestre (-11% et -6% respectivement au troisième et quatrième trimestres).

Les touristes en provenance d’Amérique du Nord sont en baisse mais au sein de l’ensemble Asie-Océanie, les évolutions sont très contrastées. Les arrivées en provenance du Japon reculent de 16%, alors qu’au contraire la progression est très forte en provenance d’Australie.

Quant au tourisme des français il a été enregistré une diminution de l’ordre de 3%. La proportion de touristes français par rapport aux touristes étrangers reste stable.

Par contre, si les français affichent un taux de départ relativement stable, ils semblent avoir procédé à certains arbitrages. Ils sont plus enclins à rester en France au détriment des destinations hors métropole. Cependant ces arbitrages se traduisent aussi par une diminution de la fréquentation des hébergement marchand et par une baisse des très courts voyages d’une ou deux nuits.

 L’hôtellerie de plein air tire son épingle du jeu
L’hôtellerie de tourisme subit les effets du retournement de conjoncture depuis le mois d’août 2008. Les hôtels de tourisme ont enregistré 198 millions de nuitées, soit 0,6% de moins qu’en 2007. Globalement, le taux d’occupation des hôtels diminue de 0,6 points par rapport à 2007, pour s’établir à 61,4%. Les hôtels les plus affectés par cette baisse sont les hôtels « haut de gamme » (3 et 4 étoiles), en raison de la poursuite d’une augmentation de capacité bien supérieure à celle de leur fréquentation.

L’hôtellerie de plein air obtient de bons résultats en 2008, avec près de 99 millions de nuitées de mai à septembre, soit 1,2 % de plus que lors de la saison d’été 2007.

Pour l’hôtellerie de plein air, la saison 2008 a été globalement bonne à l’exception de quelques régions en baisse, Nord-Pas-de-Calais, Bretagne, Corse, Midi-Pyrénées et Basse-Normandie.

 

Des professionnels pessimistes pour les mois à venir
Premier bilan en février 2009 : le nombre de voyages en baisse par rapport à l’année dernière.

Pour le mois de février, seuls les professionnels du secteur de la location (individuelle ou collective) déclarent un niveau d’activité en progression ou stable par rapport à la même période de l’année précédente. La situation est toujours difficile chez les hôteliers et les restaurateurs qui déclarent majoritairement leur activité en baisse : 57% pour les hôteliers, et 56% pour les restaurateurs. L’état d’esprit des professionnels sur le niveau de réservation est pessimiste.
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