La Côte d'Azur résiste à la baisse de fréquentation touristique

Nice (06) C'était la grande interrogation du début de l'été : comment la région allait-elle surmonter la crise annoncée ? Réponse : avec une baisse de fréquentation d'environ 5%, la Côte s'en sort honorablement.

La destination Côte d'Azur reste d'actualité. Le bilan estival réalisé par le conseil général des Alpes-Maritimes et le comité régional au tourisme (CRT) le confirme : au-delà d'un début d'année difficile, elle enregistre des résultats honorables dans un contexte de crise. Avec une baisse de fréquentation limitée autour de 5 %, la Côte d'Azur a pu compter sur la fidélisation confirmée de la clientèle internationale et sur une présence soutenue de la clientèle française. Éric Ciotti, président du conseil général, et Alain Gumiel, président du CRT Riviera-Côte d'Azur, ont pu ainsi présenter un bilan estival 2009 ‘dans le vert’.

L'hôtellerie en recul

L'hôtel reste le mode d'hébergement privilégié avec un taux d'occupation de 77 % en juillet. Les 4 et 5 étoiles, les plus touchés au premier semestre, ont connu un bon mois de juillet avec une occupation moyenne de 78 % et un volume de nuitées stable. Mais l'hôtellerie dans son ensemble a perdu du terrain au profit d'hébergements de type locatif - résidences de tourisme et hôtelières, villages et centres de vacances. Les résidences réalisent 81 % d’occupation avec un total de nuitées en hausse de 3 %.

En août, avec une population touristique dense sur le littoral, l'occupation des hébergements a dépassé 85 % en moyenne. Le haut pays des Alpes-Maritimes, après un démarrage estival difficile, présente un bilan satisfaisant sur juillet-août. Malgré un total de nuitées légèrement inférieur à 2008, l'occupation des Gîtes de France a ainsi gagné un point d'occupation en juin (41 %) et en juillet (77 %). Les animations de découverte et de ‘nature active’ (canyoning, VTT, via ferrata...) semblent avoir joué un rôle déterminant.

La clientèle française au rendez-vous

Mais l'un des enseignements majeurs tient dans la confirmation de la montée en puissance des vacances en famille et de la clientèle nationale (notamment PACA, Rhône-Alpes et Ile de France), avec un total de nuitées en juin-juillet aussi élevé que les meilleures années passées. D’où la campagne de communication sur les 'prix doux' de la Côte lancée par le CRT cet automne.

La demande étrangère a elle baissé de 10 % pour la même période dans les hôtels et résidences, hormis une légère croissance pour les Belges et les Suisses et une progression plus forte de la clientèle du Moyen-Orient et d'Asie (hors Chine et Japon, en baisse). Les Italiens restent les premiers clients de la Côte d'Azur, surtout en août. Les Russes viennent toujours nombreux, alors que les séjours des Américains et des Britanniques sont en net recul, ces derniers étant pénalisés par le niveau de l'euro et l’impact de la crise dans leur pays. Enfin, les clients du Proche-Orient sont restés fidèles, en particulier du 14 juillet au 15 août (+ 53 % en juillet).

Une dépense moyenne en hausse

Autre constat rassurant : après deux années de forte chute, la dépense moyenne des visiteurs commence à remonter, gagnant environ 10 %. Enfin, si l'aéroport Nice-Côte d'Azur a subi comme la majorité des grands aéroports européens une baisse de 6 % en trafic cumulé depuis le 1er janvier, il a limité ce recul en juillet/août (-1,6%), alors que le trafic international a augmenté de 0,9 %. Sur la même période, le nombre de passagers a dépassé les 1 136 000.

Pour Hervé de Place, président du directoire des Aéroports de la Côte d'Azur, Nice Côte d'Azur “enregistre la confiance des compagnies, qui ont maintenu intégralement leur offre pour la saison d'été”.