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Édito du journal du 10-09-2009 : Croissance low cost

Conjoncture - mardi 8 septembre 2009 14:21
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D’abord une bonne nouvelle, qui dément la lancinante complainte médiatique dont nous avons été abreuvés pendant tout l’été : la saison touristique s’est globalement bien passée dans l’Hexagone avec une croissance de la fréquentation évaluée à 1 % par rapport à l’été 2008.

Au-delà de ce chiffre avancé par le secrétariat d’État au Tourisme et l’Insee qui constate “une progression de 1 % des nuitées en hébergement marchand par rapport à 2008 sur les mois de juillet-août”, il faut analyser les retombées pour l’hôtellerie et la restauration.

Et la situation se révèle nettement moins positive pour la profession : sur ces deux mois, alors que la fréquentation des campings aurait progressé de 4,8 % pour les Français et reculé de 6,9 % pour les étrangers, l’évolution de la fréquentation hôtelière serait en baisse de 2,6 % dont une chute de 6,2 % pour les visiteurs étrangers.

Au-delà de ces chiffres dont vous lirez les détails en page 10, il faut bien mesurer que l’hôtellerie traditionnelle fait les frais d’une conjoncture économique dégradée qui s’accompagne, et c’est sans doute plus préoccupant, d’une évolution profonde des comportements.
Certes, selon le Credoc (centre de recherche pour l'étude et l'observation des conditions de vie), les Français n’ont pas renoncé à leurs vacances, et même s’ils se sont déclarés à 56 % prêts à partir, contre 54 % l’an dernier, ils entendent y consacrer un budget en nette diminution.

Il faut se féliciter d’une double évolution qui se dessine : choix de l’Hexagone très affirmé, à l’image de nos politiques qui ne concevaient pas cette année de s’afficher sur une plage mauricienne ou les hauts plateaux andins, mais soignaient leur image de proximité sur les rivages bretons ou les landes limousines (même Saint-Tropez était à la limite du politiquement correct !) et choix également du hors saison pour tous ceux qui le peuvent.

Ces tendances lourdes expriment bien évidemment une aspiration à des vacances de qualité à un coût modéré. C’est un nouveau modèle économique de la consommation touristique qui s’est affirmé cet été, et les professionnels ne peuvent que réfléchir à adapter à la fois leurs prestations et leurs prix à une donne certes contraignante, mais aujourd’hui incontournable.


 

 
L. H. R.

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