Baromètre Deloitte : août, un mois à oublier

Dernière étape de l'inventaire estivale réalisé par le cabinet Deloitte au travers de son étude mensuelle des performances hôtelières : le mois d'août, aux résultats plutôt décevants. Sauf à Bordeaux, qui confirme son statut d'outsider des villes de charme.

Il faudra vite oublier l’été dernier. La dernière enquête du cabinet Deloitte sur les performances hôtelières du mois d’août tient en effet un peu du film catastrophe puisque, notent les experts du cabinet, “Paris, la Côte d’Azur et la Province accusent un recul du chiffre d’affaires hébergement significatif”. Si dans les grandes agglomérations, certains réussissent à mieux s’en sortir que les autres, ce constat est rarement valable sur l’ensemble des segments : “À Lyon et Toulouse, si les hôtels 3 étoiles voient leur RevPAR progresser, les établissements 2 et 4 étoiles souffrent d’un retrait.” À l’inverse, note l’étude, “sur la ville d’Avignon, seuls les hôtels 2 étoiles affichent des hausses de RevPAR”.

Dans ce tableau morose, “seul Bordeaux se distingue”, précise en outre le cabinet, avec des bonnes croissances à tous les niveaux qui viennent “confirmer l’attractivité de cette ville classée patrimoine de l’Unesco”. Les hôteliers ont souffert en revanche cet été dans des agglomérations comme Nantes (la baisse de taux d’occupation dépasse les 10 %), Strasbourg, Lille, Reims ou Angers.

“La Côte d’Azur conserve son attractivité comme l’indiquent les taux d’occupation flirtant avec les 90 %”, constate, sur une note un brin plus optimiste l’étude Deloitte. Qui relativise néanmoins en relevant que les hôteliers y sont parfois parvenus via des “baisses de prix moyen importantes” (- 16 % pour la famille 4 étoiles supérieur).

Recentrage à Paris intra muros
À Paris, poursuit Deloitte, août a prolongé les tendances à l’œuvre dès juillet : - 5 % de RevPAR pour des hôtels de milieu de gamme qui ont gardé leurs prix inchangés, contre une fréquentation stable pour les 3 étoiles qui ont baissé les leurs. En outre, “le recentrage de la clientèle vers Paris intra-muros se confirme”, ajoutent les experts de Deloitte. Par ailleurs, l’étude ajoute que le marché haut de gamme de la capitale a pris un sacré coup sur la tête, puisque “ les établissements 4 étoiles supérieur voient leur RevPAR chuter de 33 %”, soit des “baisses de recette moyenne chambre beaucoup plus fortes que les autres familles du 4 étoiles”.

En province, en revanche, les établissements haut de gamme n’ont connu une baisse de recettes hébergement que de -3 %, la clientèle française ayant “pris le relais de la clientèle étrangère”.

Données mensuelles Deloitte 

Rappel des définitions :

TO : taux d'occupation

RMC : Recette moyenne par chambre louée

RevPAR : Revenu moyen par chambre disponible 

 Source : Deloitte et associés