La Nouvelle-Orléans à la reconquête des touristes

La Nouvelle-Orléans (ETATS-UNIS) L’ouragan Katrina a frappé la région il y a quatre ans et les stigmates sont toujours présents, du moins dans la mentalité des touristes. Une campagne de publicité entend redorer le blason de la région auprès de la clientèle étrangère.

“Nous souffrons d’un problème d’image et cela est injuste”, explique Kim Priez, vice-présidente du tourisme pour la Nouvelle-Orléans. Quatre États du pays (Alabama, Louisiane, Mississipi, Floride) ont entrepris une campagne pour réparer le déficit d'image de ces régions qui ont souffert des ouragans. Dotée d’un budget de marketing de 3,2 M$ (2,15 M€), le groupement Southcoastusa cible avant tout la clientèle internationale. Elle mise beaucoup sur l'héritage français de la Nouvelle-Orléans mais aussi d'autres villes comme Mobile (Alabama) pour plaire aux touristes hexagonaux.

La Nouvelle-Orléans a attiré près de 7,6 millions de visiteurs en 2008 et la ville table sur 7,8 millions en 2009. “Plus de 50 restaurants ont ouvert à la Nouvelle-Orléans depuis Katrina, avec seulement 6 % ou 7 % d’entre eux qui ont fermé dans la première année d’activité”, explique Kim Priez.

Côté hôtellerie, la Nouvelle-Orléans compte seulement 1 000 chambres de moins qu’avant l'ouragan (pour un total de plus de 30 000 chambres). Le fameux hôtel Roosevelt vient d'être refait à neuf, tandis que le Hyatt, situé à coté du Superdome qui avait été inondé pendant l’ouragan de 2005, rouvrira en 2011.

Un nouvel Eldorado

Autre signe de dynamisme, l'industrie du cinéma a découvert ce nouvel Eldorado grâce à des abattements fiscaux. Disney a pris pour cadre la Nouvelle-Orléans pour son nouveau film d'animation La Princesse et le crapaud qui sortira en décembre en Europe.

Selon le dernier recensement, la moyenne d’âge de la population de la Nouvelle-Orléans a baissé de dix ans. “Les plus âgés n'ont pas eu la force de rester et reconstruire”, explique Kim Priez, confiant qu'il fallait bien souvent attendre huit mois pour ne serait-ce qu’obtenir un rendez-vous avec un plombier. La ville attire aujourd'hui beaucoup de jeunes diplômés et l'industrie du mariage en hausse de 20 %, rapporte Kim Priez, avant de conclure : “On est mieux loti aujourd'hui qu'avant l'ouragan.”