2009, mauvais millésime pour l’hôtellerie française

Pour l’observatoire Deloitte, l’année 2009 a été, pour l’hôtellerie française, pire encore que 2003. Les établissements 4 étoiles ont été les plus touchés par la crise, tandis que les reculs de fréquentation observés dans les hôtels 0 à 2 étoiles ont été atténués par une hausse des prix moyens.

À Paris, malgré la désaffection des Anglais et des Espagnols en décembre, les hôteliers ont réussi à séduire d’autres marchés. Les taux d’occupation y affichent une baisse de 3 à 5 %, mais restent supérieurs à 70 % en moyenne. Cependant, les établissements les plus haut de gamme et les gros porteurs ont connu les plus fortes contractions de prix moyens.

Sur le marché des 3 et 4 étoiles des grandes agglomérations, tous les RevPAR ont fini l’année dans le rouge, exceptés à Avignon, Marseille, Nancy et Nice où les 3 étoiles ont enregistré une hausse de leur RevPAR.
L’hôtellerie économique affiche, elle, une progression - modérée - de ses recettes hébergement, notamment grâce à une moindre dépendance à la clientèle internationale, ce qui a attenué la chute du taux de fréquentation.

Sur la Côte d’Azur, les hôtels ont fortement ressenti la désaffection de la clientèle - stratégique - de congrès et salons et séminaires. Le segment haut de gamme a vu son chiffre d’affaires hébergement reculer de 19 % sur l’année. 

Pour 2010, les professionnels guettent avec impatience les premiers signes de la reprise, espérée par tous pour le second semestre de l’année.


 
Hôtellerie française, janvier à décembre 2009