Baromètre Deloitte : un mois de novembre tout en contrastes
Conjoncture - jeudi 30 décembre 2010 16:25
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En province, Metz tire nettement son épingle du jeu, Le Havre souffre d'un mois de novembre catastrophique. Les départements franciliens font eux de beaux résultats.
Selon le baromètre mensuel des performances hôtelières réalisé par le cabinet de consultants Deloitte, si les grèves du mois d’octobre ont pénalisé un certain nombre d’établissements, les conséquences des mouvements sociaux ont laissé place à un mois de novembre plus contrasté. Elles ont suscité des reports de clientèle dans certaines agglomérations comme Bordeaux, Lyon, Dijon, Strasbourg ou Rennes. Ces dernières voient leur RevPAR remonter sur toutes les catégories, avec parfois des hausses à deux chiffres sur les marchés 3 et 4 étoiles.
Metz sort leader des villes de province pour ce mois de novembre, grâce à l’ouverture du Centre Pompidou qui a dopé son industrie touristique au point que Deloitte juge l’hôtellerie de la cité lorraine “florissante”. Les experts de Deloitte évoquent également l’impact du championnat du monde de trampoline et le marché de Noël pour expliquer des hausses de RevPAR, là aussi à deux chiffres.
La région francilienne en force
Deloitte souligne néanmoins que la ville du Havre a elle connu un mois de novembre particulièrement difficile, avec un recul de RevPAR entre 23 et 29 %. Parmi les explications possibles, Deloitte relève que l’absence du départ de la transat Jacques Vabre cette année.
Si dans la capitale, note Deloitte, “le taux d’occupation progresse pour toutes les catégories à l’exception du deux étoiles”, en Île-de-France, “les croissances des recettes hébergement sont plus prononcées qu’à Paris”. Essonne, Val-d’Oise et Seine-Saint-Denis, en particulier, profitent de la progression du trafic aérien réalisés en novembre par les aéroports parisiens (+3,5 %). Inutile de signaler que le baromètre Deloitte a été réalisé avant les incidents provoqués par les fortes chutes de neige tombés sur le Nord et l’Est de la France…
De ces données, Deloitte tire un bilan provisoire de l’année 2010 : de fortes hausses et un niveau d’activités élevés pour l’hôtellerie parisienne (un taux d’occupation moyen de plus de 80 % sur onze mois pour le marché milieu de gamme), une hôtellerie 2 étoiles fragilisée en province, et des indicateurs au vert pour la Côte d’Azur, même si, nuance Deloitte, “ces progressions sont loin de compenser les fortes pertes de l’année 2009”.
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