L'éclaircie tant attendue dans l'hôtellerie française n'a pas eu lieu en juillet, les performances du secteur ayant fait grise mine au mois de juillet sur la majeure partie du territoire. La fréquentation a continué de marquer le pas, affichant des reculs dans quasiment toutes les catégories. Cette dégradation des taux d'occupation est certes limitée mais elle s'inscrit dans une continuité inquiétante.
Paris s'en tire bien, compensant un recul modéré de l'activité grâce à une hausse, souvent significative, des prix moyens. Sur la Côte d'Azur et quelques agglomérations, le fléchissement de l'occupation a été partiellement compensé par des prix de vente mieux maîtrisés qu'en 2011. Pour les autres destinations, majoritaires, la détérioration de la fréquentation a eu un impact direct sur le chiffre d'affaires hébergement.
Hôtels d'affaires et de luxe touchés
Les hôtels d'affaires subissent les répercussions de la crise, qui pèse de tout son poids sur les budgets des entreprises. En outre, les conditions météorologiques que la moitié nord de la France a connues en juillet ont été peu favorables aux courts séjours urbains d'agrément. Les hôtels n'ont pas non plus bénéficié d'un basculement des clientèles littorales/rurales vers des centres urbains, en tous cas pas suffisamment pour inverser une tendance baissière qui perdure. Rouen et le Havre font exception, avec une hausse conjointe des taux d'occupation et des recettes moyennes par chambre qui confirme une dynamique touristique croissante de ces destinations ces dernières années.
L'hôtellerie de grand luxe n'a pas été épargnée en juillet, y compris dans la capitale et sur la Côte d'Azur. Les taux d'occupation et les prix moyens régressent pour la première fois depuis de nombreux mois. Cette tendance est en grande partie liée au Ramadan, qui commence désormais pendant la deuxième quinzaine de juillet, et qui affecte par conséquent plus tôt les déplacement des clientèles à fort pouvoir d'achat du Moyen-Orient.