Septembre était attendu avec beaucoup d'espoir par la majeure partie des observateurs. Selon le cabinet Deloitte-In Extenso, si reprise il devait y avoir, c'est de la rentrée et de sa forte activité affaires que devaient venir les premiers signes. Manifestement, l'attente risque de se prolonger. Quelques destinations, à l'image de Marseille, ont bien réalisé de belles performances mais il n'y a pas eu de mouvement de fond donnant à penser que l'heure est à la reprise.
Septembre n'a cependant pas été un mois catastrophique. On n'assiste pas à une nette dégradation de l'occupation, même si localement certaines destinations ont connu un mois plus difficile que d'autres. En revanche, les progressions de la fréquentation sont rares et relativement limitées.
L'hôtellerie milieu de gamme favorisée
Sur Paris, les chiffres d'affaires de l'hébergement haut de gamme et de grand luxe sont en retrait par rapport à l'année passée. Le niveau de fréquentation a été soutenu, supérieur à 80 % voire à 85 % d'occupation, mais en légère baisse par rapport à la rentrée 2012. De même, les prix moyens ont stagné. L'hôtellerie milieu de gamme a été davantage favorisée avec une occupation stable, mais ici aussi très élevée, et des prix moyens en augmentation. Cette hôtellerie a profité d'un positionnement à même de séduire des clientèles de loisirs et d'affaires soucieuses de leur budget.
En province et sur la Côte d'Azur, la tendance est similaire. La fréquentation des hôtels est globalement en retrait avec des prix moyens qui stagnent ou progressent légèrement. Une tendance similaire mais avec une différence de taille : le niveau de fréquentation. En effet, si Paris affiche des taux d'occupation élevés qu'il est difficile de pousser plus haut, il n'en va pas de même pour la province, où le taux d'occupation est proche de 70 %, et de la Côte d'Azur, avec 75 %. Il existe là encore des marges de progression et une moins grande latitude sur les prix moyens.
Enfin, pour l'hôtellerie littorale, le niveau d'occupation est en retrait par rapport à l'année passée et, exception faite de quelques zones, les prix moyens ont eu tendance à baisser rapidement. L'arrière-saison a été douce mais n'a pas permis un réel prolongement de la saison estivale.