Ainsi, le chiffre d'affaires hébergement des établissements super-économiques ne progresse que d'un peu plus de 1 %, mais est en croissance de 4 % pour le milieu de gamme et de 10 % ou plus pour l'hôtellerie haut de gamme et de luxe. La croissance a été essentiellement alimentée par la progression de l'occupation, les prix moyens restant globalement sous pression.
Ces chiffres sont d'autant plus appréciables que l'on retrouve cette tendance, de façon plus ou moins marquée, aussi bien sur Paris que sur la Côte d'Azur ou la province. Pour autant, il ne s'agit pas pour autant de conclure à un mois d'août porteur pour toute l'hôtellerie française. Si les tendances globales montrent une progression de l'occupation et des chiffres d'affaires hébergement, il existe malheureusement de nombreuses exceptions.
Une météo maussade favorable à l'hôtellerie urbaine
L'hôtellerie de grand luxe à Paris et sur la Côte d'Azur a enregistré une évolution contrastée de l'occupation mais a bénéficié d'une hausse sensible des prix moyens. Minorité au sein de l'hôtellerie française - en volume de chambres -, ces établissements ont bénéficié du report des clientèles du Moyen-Orient. Ces derniers sont peu venus en juillet, pour cause de Ramadan, et ont privilégié le mois d'août. À la clé, beaucoup plus de suites ont été vendues et les prix moyens sont en progression.
Autre exception, l'hôtellerie du littoral. Le dynamisme de la province n'a pas été porté par les établissements des côtes. Ceux-ci affichent globalement des baisses d'activités et ont été pénalisés par a météo maussade. Seule rescapée, l'hôtellerie du littoral normand qui a bénéficié des Jeux mondiaux équestres.
Enfin, si les situations sont contrastées d'une agglomération à une autre, le bilan du mois d'août est globalement favorable à l'hôtellerie urbaine. La fréquentation a progressé même si c'est souvent au détriment du prix moyen. L'hôtellerie de nombreuses grandes villes affiche des chiffres d'affaires en progression, dopés par une météo perturbée, toujours porteuse pour le tourisme urbain. Situation qui n'empêche pas certaines villes comme Lille, Marseille ou Nantes d'afficher des reculs marqués, mais parfois face à des chiffres 2013 qui avaient été excellents.