La restauration rapide et la restauration à table ont toutes les deux souffert, perdant 2% en visites ce premier trimestre. Leurs dépenses totales ont également baissé, perdant 1% et 2% respectivement. Les cantines et le segment de la GMS/Proxi sont restés stables en visites par rapport à l'année dernière.
Sur le 1er trimestre c'est notamment le moment clé en France – le déjeuner - qui a été affecté. Le déjeuner a ainsi affiché une baisse de 9% en visites, impacté principalement par une fréquentation négative dans la Restauration rapide et les GMS/Proxi. Cela reflète en partie l'impact des évènements tragiques de janvier : les gens n'avaient pas le coeur à sortir et à se retrouver dans les restaurants. De plus, certains avaient des craintes à se rendre dans des endroits publics comme les centres commerciaux à cause de la menace terroriste.
Le dîner, au contraire, a montré une légère progression (+4% en visites) qui provient notamment des visites additionnelles de la Restauration rapide et le Retail. La restauration à table a perdu 2% en visites. Les visites du soir ont été dynamiques, mais n'ont pas pu compenser les importantes pertes en visites du déjeuner. Les chaînes ont mieux performé globalement par rapport aux indépendants. Toutefois, les week-ends ont reculé en visites confirmant l'hypothèse que les consommateurs sortent moins souvent pour le plaisir.
La restauration rapide traverse également une période difficile au premier trimestre et affiche -2% en visites, principalement à cause de la baisse du déjeuner. Les acteurs clés (Sandwicheries, Boulangeries) ont perdu en fréquentation sur le déjeuner. Les Burgers sont aussi en difficulté aujourd'hui et continuent à perdre des visites depuis la fin 2014. Ce segment subit un désamour des consommateurs face à l'arrivée d'une concurrence nouvelle des chaînes de Fast casual. Le retail a baissé sur le déjeuner (probablement affecté par la tendance des déjeuners préparés maison – le casse-croûte), mais parvient à se maintenir sur le total journée, notamment grâce au dynamisme du matin et de l'après-midi.
Après 0,4% de croissance du PIB en 2014, les prévisions pour 2015 sont à +1%. Même si cela paraît plutôt optimiste dans le contexte des évènements récents et l'austérité économique, cette croissance n'est pas suffisamment dynamique pour améliorer le moral des consommateurs, booster les intentions de recrutement des entreprise ou encore faire baisser le chômage de façon significative. Les consommateurs seraient potentiellement encore plus prudents dans leurs dépenses, y compris dans la restauration. Ils dépenseraient soit pour les visites fonctionnelles (comme le déjeuner), soit pour les visites qu'ils perçoivent comme apportant un vrai plus – un goût exotique, un plat exceptionnel ou des produits bons pour la santé. Le segment Fast casual voit les nouveaux concepts arriver (soit en provenance de la Grande Bretagne, soit les concepts français), ce qui signifie que certaines niches sont encore à prendre sur le marché, en dépit de la morosité ambiante. (Source NPD Group).