D'après les résultats
du baromètre Deloitte-In Extenso, tous
les indicateurs sont dans le rouge au mois de septembre, en termes de
fréquentation, de recette moyenne, toutes catégories confondues. C'est l'ensemble
des grandes zones de la France qui sont touchées.
L'hôtellerie parisienne
souffre toujours et a terminé le troisième trimestre sur une note encore
négative. La clientèle internationale est toujours absente et le segment luxe
est logiquement le plus impacté (- 22 % de RevPAR à fin septembre). Certains
hôteliers situés dans des quartiers d'affaires et à proximité de grands sièges
sociaux ressentent toutefois le début d'une reprise avec le retour de la
clientèle d'affaires, toujours présente lors des événements importants (Maisons
& Objets, Salon des véhicules de loisirs, la Biennale, la Fashion Week,
etc.). Pour autant, en année paire, le calendrier événementiel reste moins
chargé et les résultats en retrait. L'hôtellerie haut de gamme du pôle La
Défense enregistre ainsi un taux d'occupation de 75 % ce mois-ci contre plus de 90 %
ces deux dernières années à la même période.
Le risque sécuritaire reste
prégnant et la tendance des clientèles, de loisirs comme d'affaires, à réserver
à la dernière minute est un facteur d'incertitude. Les hôteliers ont du mal à
se projeter, mais anticipent, quoiqu'il en soit, un dernier trimestre en recul.
L'activité reprend avec la clientèle d'affaires
Contrairement à Paris,
l'hôtellerie de luxe en province - hors Côte d'Azur - a réalisé de bonnes
performances en septembre et termine avec un RevPAR à + 12 %. Pour
toutes les autres catégories, les RevPAR sont en retrait mais positifs à la fin
du troisième trimestre. Les littoraux français ont réalisé de bonnes
performances et ont su capitaliser sur une belle arrière saison pour
enregistrer des résultats en progression sensible.
Sur la Côte d'Azur, l'activité semble
reprendre lentement avec le retour de la clientèle affaires en semaine, même si
l'activité reste plus calme les week-ends. Le segment luxe a été soutenu par la
tenue de plusieurs événements, notamment le Monaco Yacht Show et le Yachting
Festival de Cannes. La présence de la clientèle d'affaires peut, pour partie,
compenser la baisse du tourisme de loisirs. Le dernier trimestre pourrait être
positif compte-tenu du calendrier événementiel, tant que ces manifestations
sont maintenues. L'inverse compliquerait la tâche des hôteliers, comme à Lille
avec l'annulation dès le début du mois d'août de la grande braderie.