À l'Hôtel & Spa du Castellet (Var), Alexandra Bacquié, directrice de l'établissement, constate des conséquences réelles sur la clientèle business : "C'est une vraie perte de chiffre d'affaires puisque nous avions deux séminaires prévus qui ont été annulés, ils ont préféré rester en région parisienne. Sur la clientèle individuelle, pour le moment, nous n'avons pas eu d'annulations, mais nous constatons, depuis l'annonce des grèves, un frein sur les réservations des Parisiens pour les vacances scolaires."
Pour Michel Chevillon, président du syndicat des hôteliers de Cannes et directeur de l'hôtel Croisette-Beach à Cannes, "c'est surtout l'image véhiculée par les médias à l'étranger qui est catastrophique et qui freine la clientèle internationale. Nous sommes inquiets pour les vacances scolaires qui vont débuter".
Des perspectives inquiétantes pour les mois de mai et juin
"Pour notre hôtel, à l'heure actuelle, l'impact est moindre, c'est surtout la mauvaise météo qui pénalise la restauration, les gens sortent moins, commente Eric Perbet, directeur adjoint de l'Hôtel Royal-Riviera à Saint-Jean-Cap-Ferrat. Nous sommes plus inquiets pour le mois de juin où nous travaillons surtout avec une clientèle étrangère qui vient en avion."
Laurent Rossi, directeur exécutif du Summer Hôtel Group (trois hôtels à Nice et un à Menton), constate que la montée en charge s'est ralentie. "Nous attendons une grosse clientèle loisirs en mai, qui vient en train ou en avion, c'est un enjeu important, on aurait besoin que les grèves s'arrêtent.
Grèves et mauvaise météo ralentissent l'activité des restaurateurs
Nombreux sont les restaurateurs qui constatent un début de printemps morose, un effet cumulé, selon eux, des grèves et d'une météo pluvieuse. René Colomban, gérant du restaurant Blue Beach sur la plage de Nice, dresse le constat : "On reçoit des clients étrangers, ceux qui ont des vols directs depuis Francfort, Londres ou la Suisse par exemple, mais pas de Parisiens pour l'heure. Les touristes français ne prennent pas le risque de se déplacer. À cela s'ajoute une météo catastrophique. Au mois de mars, l'activité était à - 45 %, en avril, on sera facilement autour de - 50 %".
La Table de Fanette à Fox-Amphoux (Var) qui reçoit, en cette période, habituellement, 70 % de clients belges, enregistre aussi des annulations : "Nous avons perdu une trentaine de couverts, ce n'est pas énorme mais quand même significatif. Nos clients ont peur de ne pas pouvoir repartir et les images qu'ils voient à la télé leur font peur."
C'est pour rassurer cette clientèle étrangère que le CRT Côte d'Azur a annoncé une campagne de promotion auprès de l'Italie, l'Allemagne et la Suisse, campagne qui débutera lundi 16 avril pour une durée d'un mois.
Publié par Marie TABACCHI