Où trouve-t-on le Café Florent ? Qu'est-ce qu'un ristretto ? Que faire des restes de café moulu ? Quels sont les deux crus de café français ? Ce sont quelques-unes de 55 questions plutôt corsées auxquelles ont dû répondre les candidats du concours Malongo. Vingt-et-un élèves de bac pro et BTS hôtellerie représentaient la région Nord, sur 160 participants dans toute la France. Une démarche volontaire, qui nécessite pour les élèves un travail personnel important, même s'ils sont encadrés et soutenus par leurs professeurs. "C'est aussi un vrai challenge et une belle opportunité", note l'un d'entre eux, Marc Toutain, du lycée des métiers de Bazeilles.
Ce sont justement deux de ses élèves qui ont remporté une place pour la finale, les 4 et 5 avril au lycée Paul-Augier de Nice. Nathalie Korytny, 17 ans, concourait dans la catégorie bac pro. Consommatrice de café, elle a surtout approfondi ses connaissances théoriques en vue du concours. À l'inverse de Mathias Marques, 18 ans, étudiant en première année de BTS : "Je détestais le café avant de participer au concours. Et c'est pour cela que j'ai voulu le faire. Je me destine à la cuisine et cela me semblait important de m'y intéresser et, depuis, j'ai appris à l'apprécier."
Une occasion d'apprendre
Paola Wintenberger, attachée au département formation chez Malongo, ne peut qu'approuver ce raisonnement. Venue soutenir les candidats à Avesnes-sur-Helpe, elle a rappelé que ce concours est justement pour les jeunes une occasion d'apprendre. Apprendre à connaître le café, à le déguster, à le préparer et même à l'associer à des mets, comme l'a montré le chef du restaurant d'application du lycée, qui a servi en amuse-bouche un surprenant velouté haricots noirs-noisette, capuccino de café. "Les clients sont devenus de vrais connaisseurs. Ils demandent, au restaurant, à retrouver au moins la même qualité de café que celle qu'ils ont chez eux, explique-t-elle. C'est une motivation pour développer les métiers du service et du bar. À force de ne valoriser que la cuisine, on va avoir trop de chefs !"
C'est pourquoi après la partie théorique, la finale niçoise mettra l'accent sur la pratique. Les participants seront en effet face aux machines et non plus devant leur copie. "À travers ce concours, nous voulons mettre l'accent sur trois notions importantes, souligne Paola Wintenberger. Le service au client, le respect du métier et la qualité du produit. Il y a encore beaucoup à faire. On ne retourne pas encore un mauvais café comme un vin bouchonné." Pour méditer sur ce signifiant parallèle avec l'oenologie, les participants sont repartis avec une boite en édition limitée d'un assemblage de cafés millésimés.
Publié par Marie-Laure Fréchet