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| Le groupe Mona Lisa change de propriétaire

Hôtellerie - mardi 22 février 2011 08:20
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AIX EN PROVENCE (13) 9 mois après la reprise du groupe aixois Mona Lisa par la société d’investissement Dofre Estate, la situation n’est pas tout à fait consolidée pour les 9 résidences de loisir et les 15 hôtels. En cause, la réticence de certains propriétaires ayant surfé sur la défiscalisation à signer de nouveaux baux commerciaux avec le repreneur.



Frédéric Morin, repreneur de la branche exploitation de Mona Lisa
Frédéric Morin, repreneur de la branche exploitation de Mona Lisa

Chassez la réalité du marché et elle revient au galop. C’est l’amère expérience que vient de faire le groupe Mona Lisa. Surfant sur différents dispositifs de défiscalisation (LMP, investissement Besson, zones de revitalisation rurale)  et la facilité des banques à prêter de l’argent sans être trop regardantes sur la rentabilité réelle des loyers, Mona Lisa avait, en quelques années, bâti un « empire » de 18 hôtels et 9 résidences de tourisme et servi de confortables loyers à ses investisseurs. Le coup de rabot sur la niche fiscale LMP et le krach de la finance mondiale ont eu raison d’un « système sous perfusion » où l’activité « promotion » moribonde, ne pouvait plus financer l’activité exploitation et servir des loyers surévalués. Résultat, le groupe affiche 5 millions d'euros de pertes par an pour 18 millions de C.A. Il est mis en redressement judiciaire en mars 2009 et, après une expertise par Jacques Patron, la branche exploitation est reprise à la barre du tribunal le 6 mai 2010 par la holding Dofre Estate, dirigée par Frédéric Morin et  Pierre Gatignol.   La SEML (société d’exploitation Mona Lisa), créée pour l’occasion, devient propriétaire de l’ensemble des établissements (à l’exception de 3 hôtels), reprend 278 salariés du groupe et renégocie les loyers en s’appuyant sur l’expertise judiciaire.

Juste prix pour les loyers
Frédéric Morin explique : « désormais, le loyer est le reflet de la rentabilité de chaque établissement, de l’ordre de 15 à 17 % du  C.A. soit un rendement de 5 à 6 %. » Pour les 1600 investisseurs, la pilule est amère : « 40 % d’écart en moyenne entre le loyer précédent et le nouveau loyer » selon Frédéric Morin, avec, parfois un montant divisé par deux !  Si, selon la SEML, les gros investisseurs ont accepté de signer les nouveaux baux, essentiellement dans les hôtels, les petits propriétaires de résidence de tourisme sont  très hésitants. Résultat : la situation des résidences, est loin d’être stabilisée et leur C.A. pourrait passer de 6 à 3 millions d'euros, 4  d’entre elles étant fermées cet hiver. Pourtant, Frédéric Morin est confiant : « les hôtels ont un magnifique potentiel et fonctionnent très bien.  Nous allons investir 600 000 € pour les mettre à niveau et faire passer 4 d’entre eux (dont Mona Lisa à Fuveau) sous l’enseigne Best Western. 
Dominique Fonseque-Nathan

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