Le Manoir Saint-Jean : de la suite dans les idées

Saint-Paul d'Espis (82) Anne-Marie Morgadès, native de Montauban, était antiquaire à Nice quand elle a eu en 1999 le coup de foudre pour le manoir, une bâtisse de style vénitien en ruines. Elle a ouvert l'hôtel en 2003, le restaurant un an plus tard, en raison de l'importance des travaux.

Il y a le charme et la quiétude du lieu. Mais, passé le printemps et l'été, le Quercy est moins couru, d'où une fréquentation en dents de scie. “Je n'arrivais pas à fidéliser les chefs, j'en changeais tous les deux ans. À tel point que cette année j'ai pris la cuisine à plein temps. C'est difficile, mais je m'éclate”, précise-t-elle.

Pas encore à la mode

Quand elle vivait à Nice, Anne-Marie Morgadès a effectué des stages au Moulin de Mougins de Roger Vergé par “passion car à l'époque, ce n'était pas encore à la mode”, dit-elle. Puis, dès son retour dans le sud-ouest, elle a fait la même chose au Pont de l'Ouysse de Daniel Chambon, à la Cave(46).

Elle propose une “cuisine de terroir mais avec de beaux produits” : Canards, veaux et légumes lui sont fournis par des agriculteurs voisins. L'hiver, elle se procure les truffes noires auprès d'un paysan vivant à un kilomètre. Elle n'utilise que des produits bio et des vins naturels.
Les 10 suites permettent de réserver l'établissement pour des mariages, des cérémonies. “On ne vient pas chez moi pour retrouver l'exiguïté des chambres d'un hôtel du centre-ville”, souligne-t-elle.