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Le Hi Matic, refuge parisien pour nouveaux nomades urbains

Hôtellerie - mercredi 18 mai 2011 17:08
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Conçu par Philippe Châtelet et Patrick Elhouargi comme une version économique du Hi Hotel qu’ils ont lancé à Nice, l’établissement parisien vise à “recréer l’hôtellerie”. Avec son design repensé par Matali Crasset, cet espace automatisée et écologique mise sur une notion du service repensée.



Situé à l’est du quartier de la Bastille, le Hi Matic est la version économique, écologique et tout automatique du Hi Hotel de Nice. L’établissement a été dessiné par Matali Crasset et conçu par Philippe Châtelet et Patrick Elouarghi. Il met en avant une notion différente du service. Bienvenue dans un hôtel technologique et écologique positionné sur le créneau économique.

C’est de nuit que l’immeuble est le plus visible, lorsque ses volets verts coulissants s’illuminent de LED. À l’intérieur, le décor s’avère tout aussi surprenant : pas de réception à proprement parler, on prend sa clé sur un automate, en fonction d’un code donné sur internet. “Nous avons voulu recréer l’hôtellerie. Pour en faire un espace de rencontres et d’échanges, nous avons privilégié la technologie, déclare Philippe Châtelet. Le réceptionniste est en fait un animateur des lieux, prêt à aider en toutes circonstances.” Le concept a déjà fait ses preuves. Les deux propriétaires associés Philippe et Patrick sont également propriétaires du Hi Hotel à Nice, et du Dar Hi à Nefta, en Tunisie. Matali Crasset, designer de profession, est leur complice et a mis le concept en musique à sa façon, recréant les espaces, avec “de vraies couleurs qui ne font pas peur”, résume-t-elle, “tout en travaillant sur l’adaptabilité”.

Dans le hall, un grand panneau permet de repérer les bons plans du quartier tandis qu’une gigantesque carte indique leur emplacement. “Nous voulons créer la communauté des clients des Hi Hotels. Nous l’avons appelé le Paris Link.” Plus loin, dans le hall d’accueil, plusieurs espaces ont été conçus pour lire, travailler, échanger.

Des chambres en forme de refuge
En sous-sol, la salle de petit déjeuner est dépouillée. Le petit déjeuner est présenté sur un plateau préparé et prépayé avec la chambre (prix affiché à 100 € la nuit). On peut y rajouter au choix yaourts, salades, et toutes sortes d’ingrédients proposés dans un appareil automatique de marque Roesler. Sans oublier toutes sortes de produits annexes (brosses à dents, tee-shirts…).

Si les chambres restent exiguës, Matali Crasset les définit comme un espace de liberté et d’appropriation : “nous avons réinventé l’espace autour du lit, conçu comme une cabane. Il est matérialisé par un matelas en mousse de soja et d’ un sur-matelas en mémoire de forme que les clients utilisent comme ils veulent.” Autour du lit, des étagères en bois permettent de ranger ses vêtements et le matériel de couchage. La télévision est encastrée pour plus d’espace. “Les salles de bains sont ouvertes sur les chambres mais occultées jusqu’à 1 m du sol pour plus d’intimité” déclare Patrick.

Un hôtel écologique

Enfin, le Hi-Matic est écologique. Tous les travaux de l’hôtel ont été réalisés dans ce sens. “Les peintures sont écologiques, sans solvant polluant. La climatisation est signée Daekin, avec une pompe à chaleur placée sur le toit, le bois est du vrai bois de tulipier totalement écologique, le plancher est en caoutchouc , et tous les tissus ont été bannis”, souligne Philippe.

Forts de cette troisième expérience, les deux associés du Hi-Matic veulent dupliquer le modèle. “Nous voulons un Hi-Matic dans chaque arrondissement de Paris, déclare Philippe Elhouargi. Nous avons un modèle économique duplicable. Il faut, hors achat du fonds de commerce, compter 1,5 M€ pour les travaux. En revanche, il est important de respecter le cahier des charges, d’éviter les travaux trop lourds, le remodelage des chambres. Notre modèle économique fonctionne uniquement sur une quarantaine de chambres.”
Évelyne de Bast

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