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Xavier Loup : le jardin dans les hôtels, une tendance d'avenir

Hôtellerie - mercredi 19 octobre 2011 16:33
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Le créateur du jardin du Sofitel The Grand d'Amsterdam a séduit parmi les plus prestigieux groupes hôteliers lors du salon parisien Maison & objets. Alliant son talent à une connaissance parfaite des végétaux, cet architecte paysagiste interpelle les hôteliers par sa maîtrise d'un métier qui leur est totalement méconnu.




Son diplôme d'architecte urbaniste ne le prédestinait pas à travailler pour les hôtels. Xavier Loup aurait pu réaliser des espaces paysagers pour des des collectivités locales ; au lieu de cela, c'est vers les entreprises et vers les particuliers qu'il s'est dirigé. Sa société Loup & Co Luxury Outdoor a été créée en 1999. Toutefois, il est de plus en plus sollicité, notamment par les hôteliers : "J'ai commencé à m'intéresser à l'outdoor [l'extérieur] dès le lancement de ma société en montrant qu'il n'y a pas que le végétal qui compte dans le jardin paysager mais qu'il s'agit d'un ensemble, avec de la lumière, des matériaux, des sols, tout en tenant compte des flux et des accès."

Et en matière de flux et d'accès, le savoir-faire des hôteliers rejoint celui du paysagiste : "Pour la création du jardin du Sofitel The Grand d'Amsterdam, nous parlions le même langage. Je devais tenir compte de trois avis : celui du propriétaire, du gestionnaire de la marque et du directeur. En général, ils étaient relativement d'accord avec les plans de l'hôtel ; en revanche, ils étaient totalement démunis devant les plans du jardin paysager, car le monde du végétal leur est totalement inconnu. J'ai ainsi pu modifier certains plans, en tenant compte des contraintes paysagères concernant les matériaux, les espaces et les végétaux", déclare le jeune architecte paysagiste.

 

Un jardin, une scénographie

Car son métier ne s'arrête pas au choix des végétaux. Dans un jardin, d'autres paramètres doivent être pris en compte comme le choix des spots, l'intensité, la couleur et l'angle des éclairages. La nature des sols doit être précisément étudiée : "Le type de sol à Amsterdam n'avait pas été suffisamment vérifié, aussi, en creusant, nous avons très vite trouvé l'eau. Il a fallu faire venir des tonnes de gravier et de terre supplémentaires, ce qui a provoqué un surcoût d'environ 30 % supplémentaires."

Car si Xavier Loup connaît son métier, il maîtrise aussi parfaitement les coûts. "Mon budget de départ était de 500 000 € pour 450 m2 sans le mobilier, pour lequel nous avons ajouté 100 000 €." Enfin, il faut prévoir le service après-vente. Le paysagiste, là encore, intervient : "Un jardin doit donner l'impression d'exister depuis dix ou quinze ans. Cette recherche incombe au paysagiste, qui doit trouver la bonne taille des arbres ou des fleurs, recouper les branches, intervenir quand il le faut. Dans le cas du Sofitel The Grand d'Amsterdam, j'ai fait un cahier des charges  pour l'entretien, pour être sûr que le jardin garderait son authenticité originelle", détaille-t-il. D'ailleurs, il n'hésite pas à s'assurer lui-même de la bonne exécution du chantier, voire à retailler arbres et buissons.

Répondant à une tendance forte, le paysagiste jardinier fait une entrée remarquée dans le monde hôtelier. Toutefois, beaucoup hésitent à faire appel à des techniciens, "pourtant c'est indispensable si l'on veut garder une cohérence et une harmonie des lieux. Je pense même que, comme aux États-Unis, l'architecte paysager devrait intervenir en amont avec l'architecte et l'architecte décorateur. C'est comme cela que les projets seront les plus réussis", insiste Xavier Loup.

Évelyne de Bast

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