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Roland Bernard dévoile sa vision de l'hôtellerie lyonnaise

Hôtellerie - mercredi 7 décembre 2011 16:10
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L'ancien président de l'Umih 69 s'investit dans la région Rhône Alpes puisqu'il est aujourd'hui président de la commission tourisme de la chambre régionale de commerce et vice-président de Rhône Alpes Tourisme. Il revient sur la transformation du secteur hôtelier dans la capitale des Gaules.




Si ses nouvelles responsabilités au sein du Grand Lyon ont élargi son champ d'investigation ("on ne voit pas les choses de la même façon dans un territoire qui regroupe 58 communes que dans [celui qui en comte] un seul", explique-t-il), Roland Bernard connaît bien la réalité lyonnaise. Le président de la commission tourisme de la chambre régionale de commerce l'affirme : "Lyon est aujourd'hui en pleine mutation", que ce soit dans les domaines de l'urbanisme, du tourisme ou de l'économie. L'hôtellerie suit le mouvement. Ainsi, la ville possède environ 11 500 chambres, et 2 800 appartements, mais seulement 1 450 chambres en 4 étoiles. Paris intra-muros, en comparaison, compte 70 000 chambres, mais les taux d'occupation de l'hôtelière lyonnaise sont de 10 à 15 points inférieurs à ceux de la capitale.

Pourtant, Lyon change, poussée par un maire, Gérard Collomb, qui a pour sa ville de solides ambitions : rénovation du quartier la Part Dieu (faisant de cette gare ferroviaire un des grands 'hubs' européens), mais aussi des quartiers Confluences, Cité internationale ou Perrache… Lyon est aujourd'hui une métropole régionale à part entière, dotée de nombreux facteurs attractifs : culture, transports et urbanisme. Pour Roland Bernard toutefois, l'hôtellerie n'est pas à la hauteur des ambitions municipales : "Les nombreux hôtels qui ouvrent étouffent la petite hôtellerie urbaine qui, malgré les soutiens financiers apportés par les collectivités locales, s'éteint petit à petit. Depuis cinq ans, seulement 25 à 30 % de la petite hôtellerie a entrepris les travaux de rénovation indispensables."

 

 

"Mieux étudier les projets hôteliers"

Pourtant, Roland Bernard a une vraie ambition pour l'hôtellerie lyonnaise (lui et sa commission militaient pour l'implantation d'une enseigne internationale sur Lyon) est satisfait de savoir que la rénovation de l'Hôtel Dieu se fera sous enseigne InterContinental. Mais dans le même temps, il déplore aussi l'explosion de projets sur Lyon : "Ces projets ne peuvent que réduire l'impact de l'arrivée de l'Hôtel Dieu, qui représente un investissement considérable. Il faudrait pouvoir mieux les étudier." Il préconise d'une part : "l'unification de tous les observatoires sur Lyon avec possibilité de donner les informations (taux d'occupation et RevPAR) en temps réel" et d'autre part, "l'obligation d'analyser la demande pour tout projet afin de limiter dans le temps les nouveaux hébergements qui appauvrissent le territoire". Le but est de mettre davantage de pression sur les aménageurs et les promoteurs immobiliers, afin d'empêcher la création sans étude préalable de nouveaux hébergements et surtout de résidences de tourisme.

Plein d'espoir pour sa ville, Roland Bernard aimerait qu'elle ait le même dynamisme que Paris : "D'ici à deux ans, nous aurons 1 800 chambres supplémentaires, mais ce n'est pas pour autant qu'il faut laisser de côté la petite hôtellerie urbaine." Roland Bernard y voit un marché potentiel pour les investisseurs : "Lyon est une ville intéressante car les prix y sont nettement moins élevés qu'à Paris", et la ville ne cesse de se développer, tant sur le plan économique que touristique, grâce, notamment, à l'arrivée d'une clientèle de loisirs le week-end et à l'explosion d'une clientèle de congrès. "

Évelyne de Bast

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