Le Mandarin Oriental inaugure ses nouvelles suites

L'architecte d'intérieur Sybille de Margerie, qui les a imaginées, a voulu créer un univers très parisien, inspiré de la haute couture.

Si l'hôtel Mandarin Oriental s'est d'abord fait connaître par la prouesse architecturale de Jean-Michel Wilmotte, c'est aujourd'hui grâce à l'ouverture des nouvelles suites créées par l'architecte d'intérieur Sybille de Margerie que l'établissement se démarque.

Pour celle-ci, la réussite du Mandarin Oriental tient à une alliance subtile entre trois tendances : "la haute couture, dont les nouvelles suites sont l'expression suprême ; le Paris des années trente et des jardins ensuite, avec son jardin intérieur et le symbole du papillon que l'on retrouve dans tout l'hôtel ; et enfin, le Paris Romantique, au travers des photos et des gravures de Man Ray", confie-t-elle.

Aménagées en duplex sous les toits, au septième et huitième étages, les nouvelles suites - qui offrent des vues imprenables sur les toits et les monuments de Paris depuis leurs terrasses privatives - ont été conçues "comme des appartements privés et aménagées en enfilade. La plus grande [la suite Royale Mandarin, NDLR] de 350 m2 peut se transformer en appartement de 1 000 m2 grâce à l'ouverture des portes communicantes avec l'appartement voisin", explique l'architecte.  

 

Univers haute couture et meubles uniques

L'univers de la haute couture est partout évoqué, en commençant par les noms des suites ('Cabochons', 'Broderies de perles, 'Arabesque, 'Atelier'), jusqu'à l'utilisation de nombreux éléments : broderies de la Maison Lesage, photos exclusives de mannequins réalisés par le photographe de mode Ali Madhavi… Dans chaque suite, des meubles uniques ont été réalisés par SM Design (comme ce bar rétro-éclairé en albâtre dans la suite Royale Mandarin) et des matériaux souvent exclusifs et très rares ont été choisis : bois de chêne brossé, marbre violet (en opposition au marbre blanc), laque, cristal, feuille d'or, essences de bois rares.

Côté couleurs, le parti pris est audacieux : "des verts anis tranchent avec des oranges et des jaunes, la laque tranche avec le cuir. En haute couture, tout peut s'opposer et s'entrechoquer sans jamais être vulgaire", explique Sybille de Margerie, qui poursuit : "L'univers des palaces joue sur nos émotions. Nous l'avons traduit à notre manière, en faisant du Mandarin un lieu unique, contemporain et parisien". Pari réussi pour ce nouvel hôtel, qui a, dans le coeur des visiteurs, déjà conquis sa place de palace parisien.