Le nouvel hôtel du groupe Starwood, le W Paris Opéra Paris ne sera pas taxé de gigantisme. Avec 91 chambres dont 20 suites - et deux suites WOW - et un Sweat (salle de sport) au 8e étage, l'hôtel se place sur le segment des boutique-hôtels. Il s'agit du 5e hôtel du groupe dans la capitale. Propriété du groupe Méridia Capital, basé à Madrid, l'hôtel a été acheté en 2008, et les travaux ont débuté en 2009. 30 entreprises et 200 ouvriers s'y sont cotoyés, sous la direction du groupe Eiffage construction. La rénovation du bâtiment a été confiée à l'antenne européenne de Rockwell Group, une société new-yorkaise de design créée par David Rockwell il y a vingt-cinq ans. Diego Gronda, directeur de Rockwell Europe est à l'origine du concept du W Paris Opera, "une étincelle qui scintille dans Paris".
Pour Eva Ziegler, directrice marketing de l'enseigne chez Starwood, les hôtels W reposent sur trois fondamentaux : la mode, le design et la musique. "Les qualificatifs qui correspondent le plus aux hôtels W sont : vibrant, dynamique, source de vitalité. Ces hôtels conduisent vers le monde de l'extraordinaire", affirme-t-elle.
Mur de LED
La décoration intérieure a été conçue autour de ce thème unique, tout en respectant le caractère du bâtiment. Dans le hall, espace de référence de l'hôtel, le décorateur a imaginé un mur noir de forme ondulée, où de petits trous laissent filtrer les lumières de LED qui prennent alors la forme de vagues. À l'extérieur, la même décoration a été prévue, filtrant les rayons du soleil au travers de petits trous, comme un vitrail en noir et blanc. Pour Diego Gronda, toute la décoration repose sur le symbole de l'énergie et de la vitalité, avec un noyau central situé au rez-de-chaussée. Dans les étages et dans l'ascenseur, la couleur rouge a été privilégiée : "Nous avons voulu aussi respecter l'esprit parisien, nous avons donc gardé les moulures aux plafonds de ce superbe hôtel haussmannien ainsi que les mosaïques dans les étages et les manteaux de cheminée, qui ont été conservés en l'état", a-t-il rappelé. Il joue enfin avec les styles et les ambiances, détournant les objets de leur véritable destination. Dans les suites, les baignoires sont dissimulées comme des pièces de mobilier traditionnel, et dans la 'WOW Suite', le lit rond a été conçu pour être désolidarisé comme dans un puzzle, puis réajusté.
L'arrivée d'un hôtel W ne passe jamais inaperçue. Qu'il s'agisse du W de Londres à Leicester Square, de celui de Saint-Pétersbourg, ou celui créé par l'architecte Ricardo Bofill à Barcelone, les hôtels W ne cessent de bouleverser les codes.
Publié par Évelyne de Bast