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Accor a le sens du partage dans sa démarche environnementale

Hôtellerie - lundi 12 décembre 2011 15:53
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Dans le cadre de son programme Earth Guest, Accor s'est lancé dans l'analyse de l'empreinte environnementale 'groupe' à travers une étude globale des cycles de vie des produits. L'intérêt de cette étude est double : avoir une idée précise de cette empreinte afin d'agir sur les points les plus marquants, et faire partager au monde cette méthodologie originale afin qu'elle puisse être dupliquée.





La prise en compte de la dimension environnementale au sein du groupe Accor n'est pas nouvelle. Après une première étude menée sur les attentes des clients, Accor se lance aujourd'hui, via son programme Earth Check Research, dans l'analyse des cycles de vie pour mesurer son empreinte environnementale. Cette démarche est relayée par tous les hôtels au travers d'un tableau de bord, Open, qui mesure leur impact quotidien sur leur environnement. Cette fois, l'ambition est plus grande car tout le groupe est concerné. "Notre ambition est d'inscrire le développement durable au coeur de la performance du groupe", a expliqué Denis Hennequin, p.-d.g. du groupe dans la présentation de l'étude, qui s'inscrit "dans une démarche de progrès continu, pour réinventer l'hôtellerie durablement ».

75 % de la consommation d'énergie réalisée sur site
L'étude a été confiée au bureau d'étude PricewaterhouseCooper. Ce dernier a, en concertation avec Accor, adopté, la méthodologie des 'cycles de vie' d'un produit. Celle-ci retrace son impact sur l'environnement à tous les stades de sa vie, de la mise en production à son utilisation et enfin la production de ses déchets L'impact a été calculé sur cinq postes : la consommation d'énergie, d'eau, la production de déchets, les émissions de gaz à effet de serre (CO2) et in fine, l'eutrophisation (ou pollution de l'eau). Par ailleurs, 11 postes pertinents pour l'activité hôtelière ont été retenus (les déplacements des clients ayant été exclus, faute d'informations fiables à leur sujet).

Les résultats sont impressionnants. D'après l'étude, le groupe consomme 18 milliards de kWh annuellement, ce qui est comparable à la consommation de 386 000 Européens en un an ; 75 % de cette consommation est réalisée sur site. Pour Accor, il s'agit là d'une information clé. "Cela va déterminer le groupe à aller de plus en plus sur le terrain des énergies renouvelables, prédit Sophie Flak, directrice organisation et développement durable, afin de réduire encore davantage la consommation d'énergie sur site."

Trop de consommation d'eau dans la restauration

Mais les vraies surprises de l'étude se situent dans la consommation en eau. En effet, Accor consomme 544 millions de mètres cube d'eau, soit autant que 468 000 Européens en une année. Or la consommation d'eau dans les hôtels ne représente que 11 %. En effet, "grâce à notre tableau de bord Open, nous avons déjà agi dans les hôtels sur l'eau" confirme le directeur de la marque Novotel, Gwenaël Le Houerou, "95 % des Novotel et SuiteNovotel par exemple sont équipés de régulateurs de débits d'eau".

En réalité, la vraie surprise est venue de la restauration : 86 % de cette consommation d'eau est d'origine agricole. "Cette information nous a conduits à nous interroger sur les produits à utiliser dans la restauration", ajoute Sophie Flak. Dans un premier temps, Accor va surtout se concentrer sur les prestations de restauration servies dans les congrès et les séminaires. "Nous pouvons agir directement, dans un domaine où les quantités sont mieux sectorisées. Nous allons proposer des produits moins consommateurs d'eau - en évitant le boeuf par exemple - tout en adaptant notre politique d'achats, qui sera mieux ciblée, après avoir réalisé un vrai travail sur les filières d'alimentation, sélectionné des fournisseurs fiables, le tout en restant dans une offre de prix acceptable", poursuit-elle.

Agir sur les chantiers
Enfin, dernier point d'amélioration venu s'imposer suite à cette étude, celui des déchets. Chaque année, Accor produit 1,25 million de tonnes de déchets soit presque autant que 219 000 Européens. Plus des deux tiers sont issus des chantiers de construction. Désormais, prenant en exemple celui du premier hôtel HQE du groupe à Issy-les-Moulineaux (92), le groupe Accor va proposer de trier les déchets de chantier en séparant les plâtres les produits dangereux et les matériaux inertes, "ce qui nous permettra de les retraiter et de les recycler", déclare Sophie Flak, et ce dans une période où le groupe procède à de gros travaux de rénovation.

Évelyne de Bast

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