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Quels sont les secrets du plus bel hôtel du monde

Hôtellerie - jeudi 10 août 2017 10:10
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IRLANDE En 2016, c'est un établissement irlandais qui décrochait la première place du classement élaboré par l'influent magazine Condé Nast Travellers. Si le palace est situé à une heure et demie de Dublin, son directeur est, lui, originaire du sud-ouest de la France.




"Être seul au monde !" Voilà en quatre mots la définition absolue du luxe pour Damien Bastiat, le directeur français de Ballyfin, une maison de maître victorienne installée dans la campagne irlandaise et transformée en 2011 en hôtel de luxe par un riche investisseur américain. "Lorsque l'on m'a proposé en 2014 de prendre cette direction, j'ai pensé que je n'avais pas les épaules assez larges", confesse l'ancien élève de l'école hôtelière de Capbreton (Landes) qui va porter aux nues la réputation d'un lieu hors du temps. En effet, en 2016, l'hôtel a décroché le titre de plus bel hôtel au monde pour le magazine Condé Nast Travellers.

"À Ballyfin comme ailleurs, nos clients ont besoin du confort moderne. L'idée est de proposer autre chose que de regarder la télévision. Mais s'ils le désirent, les écrans, bien que dissimulés dans les armoires, sont à disposition dans les chambres. De même, si un visiteur a besoin de travailler, je lui prête mon bureau", explique Damien Bastiat alors qu'il revient des États-Unis où un autre magazine, Travel & Leisure, vient de lui délivrer le titre de meilleur hôtel de la zone Royaume-Uni-Irlande pour 2017. 

Une reconnaissance de plus pour la singularité de Ballyfin dont la capacité d'accueil n'excède pas 39 clients sur un site de 30 000 m2 : "Nous avons 90 employés que nous formons à notre doctrine : donner le sentiment à nos clients qu'ils sont seuls au monde, anticiper les désirs mais dans la discrétion. Les clients m'appellent Damien et connaissent tous mes collaborateurs par leur prénom. Je suis le seul Français. 60 % du personnel est local. Le chef étoilé est allemand. Je ne recherche pas des gens qui ont travaillé dans les palaces mais des employés avec une fraîcheur et une mentalité aptes à embrasser notre philosophie. Mon majordome en chef est un ancien charpentier ! Les cadres maîtrisent les techniques de l'hôtellerie et forment des employés inexpérimentés. C'est le meilleur moyen de combattre les comportements stéréotypés. Ballyfin ne doit pas offrir la même expérience que dans des grands hôtels standardisés. Une cliente l'a relevé dans un commentaire sur Internet en écrivant que ce qui fait la différence à Ballyfin, ce sont les employés", s'enthousiasme Damien Bastiat qui dirigeait auparavant Gidleigh Park à Chagford dans le Devon (Angleterre), un Relais et Châteaux deux étoiles Michelin.


Le repos par la déconnexion

Dans le plus bel hôtel du monde, les clients ne font pas face à leur écran de smartphone mais se parlent entre eux ; le bruit dominant est celui du crépitement des cheminée et les visiteurs peuvent retrouver le goût de la lecture puisque leurs livres préférés seront déposés dans leur chambre avant leur arrivée. 

"Spa, activité de fauconnerie, ball-trap, tir à l'arc, balade en calèche ou à cheval, pêche avec un professeur... En moyenne, nos clients restent trois jours en faisant autant OU aussi peu qu'ils le veulent ! Dans la propriété, nous disposons d'une petite maison que nous appelons la 'technic house". Elle fait face à la vallée avec une cheminée et une baie vitrée. Nos clients peuvent s'y déconnecter la journée, mais pas la nuit car il n'y a pas d'électricité. Ce chalet est un véritable échappatoire", s'enthousiasme Damien Bastiat, qui constate une augmentation de 17 % de la fréquentation depuis le titre de meilleur hôtel du monde.


Francois Pont
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par Perrine Edelman
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