Actualités
Accueil > Actualités > Vie professionnelle

2009, année d’un nouveau départ pour l’Umih

Vie professionnelle - mardi 25 novembre 2008 12:11
Ajouter l'article à mes favoris
Suivre les commentaires
Poser une question
Ajouter un commentaire
Partager :
Article réservé aux abonnés

Paris VIIIe (75) Du 2 au 4 décembre, Lille accueille le congrès national de l’Umih. Un moment d’autant plus important qu’il marque une nouvelle politique de la rue d’Anjou, comme le souligne sa présidente, Christine Pujol.



En exclusivité, la présidente nationale de l'Umih, Christine Pujol, nous dévoile les grandes lignes du prochain congrès de Lille et de sa politique pour 2009.
En exclusivité, la présidente nationale de l'Umih, Christine Pujol, nous dévoile les grandes lignes du prochain congrès de Lille et de sa politique pour 2009.

L’Hôtellerie-Restauration : Deux femmes à la tête de l’Umih. A vos côtés, à la vice-présidence, Dany Deleval, qui va aussi accueillir le congrès 2008… On peut dire que c'est un congrès au féminin. Sera-t-il différent à ce titre ?
Christine Pujol : La guerre des sexes n’est plus d’actualité ! Je déplore toujours la faible représentativité des femmes dans un grand nombre de secteurs. Je constate aussi qu’elles doivent encore redoubler d’efforts pour se faire une place dans les états-majors des entreprises. Pour autant, je me refuse à jouer les suffragettes. J’ai été élue, non pas parce que j’étais une femme, mais parce que je défendais un programme assorti d’engagements précis. Je pense que les clefs de la réussite du management sont identiques pour les hommes et les femmes. Mais c’est la mise en œuvre qui diffère. A ce titre, le congrès de Lille sera sans doute un peu différent…

Quels thèmes avez-vous choisis et pourquoi ?
C. P. : Notre congrès est un congrès de transition. Cela signifie que nous allons traiter des dossiers en cours. Nous accorderons également une place particulière au développement durable avec un atelier axé vers les questions pratiques et à l’attention de toutes les branches. Nous allons également exposer notre projet de réorganisation de l’Umih. Une réorganisation menée dans l’unique but d’améliorer nos relations avec les présidents départementaux et de mieux répondre à leurs attentes. Nous souhaitons les convaincre et les impliquer fortement dans ce projet. L’Umih, c’est eux !

2008 se termine, quel bilan pour la profession ?
C. P. : Qu’il s’agisse des hôtels, des restaurants ou bien encore des cafés, les professionnels du secteur n’échappent pas à la morosité nationale et internationale. Au fil des derniers mois, les CHR ont enregistré une baisse sensible de la clientèle d’affaires : les entreprises réduisent de manière drastique leurs dépenses d’hébergement et de restauration. Du côté de la clientèle de loisir, française comme étrangère, la situation n’est guère plus encourageante. Les consommateurs serrent les cordons de la bourse…
Objectivement, la situation économique est très préoccupante ! Malgré tout, je ne veux pas céder au catastrophisme ambiant. Les ‘CHR’ ont déjà traversé des crises graves. Ils ont toujours su faire preuve d’ouverture d’esprit et d’imagination. J’ai eu maintes occasions de le constater au cours de la campagne. J’ai rencontré des chefs d’entreprise de terrain, des hommes et des femmes passionnés, qui font preuve de créativité en lançant de nouvelles formules de restauration, créant des concepts de café inédits (café-culture…), modernisant leurs hôtels…  Ces hommes et ces femmes – dont l’idéologie n’est autre que celle du bon sens – méritent que l’on se batte becs et ongles pour eux. C’est ce à quoi je m’emploie tous les jours !

Que pensez-vous des dernières mesures prises par le gouvernement ?
C. P. : Depuis l’élection de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République, plusieurs mesures positives ont été prises. Les mesures concernant notamment les successions sont favorables à notre secteur. Idem pour le report du versement des cotisations chômage des PME et pour l’exonération à 100% de la taxe professionnelle pour tout nouvel investissement jusqu’au 1er janvier 2010. Le plan de soutien au financement des entreprises, avec en particulier le renforcement des moyens d’OSEO, est aussi de bon augure. D’autant qu’Hervé Novelli a confirmé que les CHR bénéficieront de ce dispositif. Je suis également satisfaite de la reprise en main récente du dossier sur la refonte des normes hôtelières par les syndicats professionnels. Voilà une victoire qui montre que les organisations syndicales sont aujourd’hui capables d’agir unies, tout en gardant leur propre identité. Malgré ces avancées, nous devons encore aller beaucoup plus loin ! Chaque jour amène en effet son lot d’inquiétude pour les professionnels : interdiction de consommer des boissons du groupe 2 et 3 (vin, bière, champagne) dans les cafés pour les jeunes de 16 à 18 ans; projet d’une directive européenne pour obliger les restaurateurs à mentionner les ingrédients allergènes sur les cartes et menus… 

Avez-vous rencontré Nicolas Sarkozy ? Qu’est-ce que l’Umih attend de lui aujourd’hui ?
C. P. : Je n’ai pas encore eu l’honneur de rencontrer Nicolas Sarkozy. Mais comme mes collègues, je veux croire dans les promesses du Président de la République, notamment s’agissant de la baisse de la TVA. J’ai toutefois conscience de la situation économique actuelle et de l’impact qu’une réduction de la baisse de la TVA peut avoir sur les caisses de l‘Etat. Il n’empêche que cette décision reste un élément clef pour la survie de milliers de nos entreprises. Il en va - dans le contexte actuel - du développement de l’emploi dans notre secteur. Il faut que Nicolas Sarkozy sache que la profession est derrière lui. Elle est également à sa disposition et se pose en tant que force de proposition.

Le Secrétaire d’Etat, Hervé Novelli, vient de présenter le nouveau régime de l'auto-entrepreneur. Comment percevez-vous cette mesure ?
C. P. : L’article 1 de la loi de modernisation de l’économie (LME) a instauré le statut de l’entrepreneur individuel. Ce statut entrera en vigueur le 1er janvier 2009. Sur le principe, cette décision paraît intéressante. Nous n’en demeurons pas moins vigilants. Ce statut risque de favoriser les activités déjà mal contrôlées telles les chambres d’hôtes, les tables d’hôtes… 

Pour vous, que doit être 2009 ?
C. P. : C’est l’année d’un nouveau départ pour l’Umih ! L’année qui va permettre de modifier profondément le mode de management de notre organisation pour s’adapter aux nouveaux enjeux auxquels nos professions sont aujourd’hui confrontées. Une fois cette première franchie, nous pourrons tout mettre en œuvre pour renforcer les ressources de l’Umih (campagne d’adhésion, recherche de nouveaux partenaires…). Au programme de 2009 figure également la mise en place de baromètres économiques fiables sur notre secteur. Ces baromètres nous permettront d’interpeller les pouvoirs publics en toute transparence. 

 
Propos recueillis par Sylvie Soubes

Journal & Magazine
N° 3829 -
19 juillet 2024
SOS Experts
Une question > Une réponse
Accompagnement pour l'acquisition et la transmission
par Adeline Desthuilliers et Mahmoud Ali Khodja
Services
  Articles les plus lus