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Tony Sessine, patron de Pizza Paï, défend le dimanche

Vie professionnelle - mercredi 5 novembre 2008 17:07
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Plan-de-Campagne (13) Le chef d’entreprise a pris la tête d’une croisade pour le maintien de l’ouverture dominicale dans l’une des plus grandes zones commerciales de France. La future loi portée par Richard Mallié, député des Bouches-du-Rhône, pourrait lui donner raison.



La zone commerciale de Plan-de-Campagne, entre Aix et Marseille, verra-t-elle le bout du tunnel dans lequel la CFDT et la CGT l’ont placée ? C’est l’espoir qu’a soulevé Xavier Bertrand lors du forum organisé par l’UPE 13 (Union pour les entreprises des Bouches-du-Rhône), déclinaison locale du Medef, devant un parterre de plus de 500 chefs d’entreprise et le député de la 10e circonscription, Richard Maillié. Il a confirmé que le projet de loi “très équilibré” sur l’ouverture dominicale “serait inscrit à l’ordre du jour de l’Assemblée nationale au mois de novembre pour une adoption avant la fin de l’année”, rappelant également “que le travail du dimanche n’est pas la nouveauté de l’année puisque 3,5 millions de Français, dont les salariés de l’hôtellerie-restauration, travaillent ce jour là”. Il a insisté toutefois sur le caractère exceptionnel du travail dominical : “Il s’appliquera aux zones touristiques et à très fortes densités urbaines et serait assorti de deux conditions, le volontariat et le paiement des heures au moins le double.
Cette loi redonne le moral à une zone qui vivait depuis plus de quanrante ans sous un régime d’exception jusqu’à ce que deux syndicats, la CFDT et la CGT, ainsi qu’un collectif de commerçants, ‘En toute franchise’, attaquent les dérogations préfectorales et obtiennent gain de cause, avec des astreintes de 50 000 € pour les récalcitrants.

Un bonus mensuel de 300 euros

Ce projet de Richard Mallié donne aussi gain de cause à Tony Sessine, 35 ans, gérant de Pizza Paï, qui, dès 2006, avait pris la présidence de l’association des commerçants, soit 200 adhérents sur 400, et combattait pour le maintien de l’ouverture dominicale. Main dans la main avec les salariés de ‘Génération Plan’, qui défendaient leur pouvoir d’achat (le dimanche est payé double, “soit un bonus de 300 € sur la fiche de paie mensuelle”), il montait alors au créneau. Rendez-vous avec le préfet, défilés sur le Vieux Port, porte-voix à la main, devant 1 500 patrons et salariés unis dans le front du refus. Bref, une véritable bataille pour sauver des emplois, des entreprises et éviter un ‘tsunami économique’ qui, selon une étude, “entraînerait la disparition de 600 équivalents temps plein, la fermeture de 40 enseignes et une perte de 20 à 40 % du chiffre d’affaires”, y compris chez la soixantaine de cafés-restaurants dont l’activité est très liée maintien de l’ouverture dominicale.
Devant le ministre, Tony Sessine a répété qu’il ne comprenait pas “pourquoi une poignée de personnes avait le pouvoir de détruire un système qui fonctionne, de compromettre des centaines d’emplois au nom d’un dogme dépassé. Un cri du cœur pour ce Libanais né à Ouagadougou (Burkina-Faso), Français d’adoption, titulaire d’un Deug de biologie et d’un DESS de gestion agro-alimentaire, qui se définit “comme un enfant de la guerre”, celle de la résistance contre l’occupation syrienne au Liban, il y a une vingtaine d’années.

Dominique Fonseque-Nathan

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