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Laurent Duc, président de l’Umih 69, ne veut pas d’un ‘syndicat de salon’

Vie professionnelle - lundi 5 janvier 2009 14:20
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Lyon (69) Dans le Rhône, les élus souhaitent être davantage à l’écoute et aux côtés des adhérents. Rencontre avec le nouveau président de la Chambre de l'industrie hôtelière et touristique du Rhône (Umih 69), Laurent Duc.



Laurent Duc, patron de deux hôtels, est le nouveau président du Rhône. Il nous dévoile ses ambitions et ses projets.
Laurent Duc, patron de deux hôtels, est le nouveau président du Rhône. Il nous dévoile ses ambitions et ses projets.

Vous venez de prendre la présidence de l’Umih 69. Quel élan nouveau, quelle dynamique souhaitez-vous apporter ?
Laurent Duc : Nous voulons être le syndicat de tous les professionnels CHRD, avec des élus, eux même bien sûr professionnels, qui s’engagent 7 jours sur 7. On est en train d’organiser les choses de telle manière que tous les adhérents vont pouvoir nous joindre directement quand ils en auront besoin. Et cela pour que les petits problèmes ne deviennent pas de grosses catastrophes. Aux heures normales, le secrétariat va rester en activité mais dans nos métiers, les entreprises travaillent tout le temps, ou presque. Désormais, nos adhérents pourront obtenir des réponses de professionnel à professionnel y compris le soir ou le week-end, ce qui n’était pas le cas jusqu’à présent. On ne veut pas d’un syndicat de ‘salon’. Pour se faire connaître ou être reconnu dans nos actions, il faut être présent et actif. Nous allons donc offrir davantage d’écoute, de disponibilité et de proximité. Nous avons vraiment l’ambition de faire de notre groupement une structure de conseil et d’accompagnement. Nous voulons être au plus près des besoins et pas seulement dans la gestion des conflits. Nous voulons être proactifs ‘pour’ et ‘avec’ des professionnels toujours mieux informés. 

Etes-vous satisfait du taux de pénétration de votre syndicat au sein du département ?
L. D. : Pour l’instant, 40% des entreprises du Rhône sont adhérentes. Il y a dans les grandes villes des gens qui ont plusieurs affaires et qui ne représentent qu’une adhésion. Ca, c’est normal. En revanche, nous avons la ferme intention de démontrer à tous les professionnels qui ne sont pas encore adhérents l’intérêt et la nécessité de participer aujourd’hui à l’action syndicale. C’est au quotidien que cela se mesure. 

Quels sont les dossiers que vous souhaitez ouvrir ?
L. D. :
Nous allons entamer une démarche de concertation sur l’enlèvement des ordures ménagères, nous travaillons aussi sur l’homogénéisation des dessertes d’hôtel et l’organisation des terrasses d’hiver pour respecter la loi anti-tabac dans les meilleures conditions de voisinage ou de propreté. Le permis d’exploitation est un excellent moyen pour fédérer les professionnels. Il apporte une vision globale du cadre législatif et il donne des réponses plus rapides et plus larges. Il permet aussi de comprendre les attentes des nouveaux entrants. C’est une notion très importante. Les gens ont besoin d’informations solides et pratiques, qui permettent d’éviter les pièges inhérents au secteur. Nous allons aussi mettre en place des formations à partir de 5 ou 6 personnes sur l’hygiène, l’optimisation des coûts, la sécurité, etc.

Vous avez je crois un projet important avec l’Association des métiers de bouche, dont l’Umih 69 fait partie. Pouvez-vous nous en dévoiler
 les grandes lignes ?
L. D. : Nous sommes dans une réflexion commune au sein de l’Association des métiers de bouche. L’idée étant à terme de mutualiser nos besoins comme le secrétariat ou permettre aux acteurs de se rencontrer plus facilement. Nous souhaitons créer une de Maison des métiers de bouche, dans laquelle nous aurions tous nos bureaux. Ce qui permettra également à de toutes les petites représentativités de rester dans la course de l’offre. Cette réunion des savoir-faire est un moyen de défendre les métiers de façon transversale. Nous sommes tous des métiers à forte main d’œuvre et non délocalisables. Nous avons tous à y gagner. Les CHR sont les deux plus importantes représentations avec les boulangers. Le président de l’association est Bruno Camus. En ce qui me concerne, on m’a nommé trésorier en décembre dernier. Nous nous sommes donnés deux ans pour lever les fonds. On va se tourner entre autre vers les pouvoirs publics. Ce projet concerne la formation, la région comme l’emploi. 

Une nouvelles équipe est à vos côtés, pouvez-vous nous la présenter en quelques mots ?
L. D. : C’est une équipe majoritairement jeune mais qui donne également sa place aux différentes générations. Nous avons à la tête des restaurateurs Guy Lassausaie, du Restaurant Lassausaie à Chasselay. Nous avons mis six mois avant de réussir à le convaincre de prendre ce poste et toute la retenue qu’il a montrée donne d’autant plus de valeur à sa présence. C’est l’exemplarité au service de tous, il pense d’abord à la profession, à la restauration de façon large, avant de penser 'cas personnel'. C’est aussi un étoilé. Avec l’appui de son vice-président, Cyrille Perrier, qui tient un bouchon lyonnais, ils auront des actions complémentaires et constructives qui me paraissent essentielles pour l’avenir. Il y a, pour la défense des cafés, une femme, Magali Vincent, qui sait placer le client au centre de la préoccupation et de l’entreprise. Elle prend le problème des cafés dans le bon sens. Elle veut que les gens reprennent le chemin des bistrots avec des habitudes du XXIème siècle. C’est quelqu’un de précis. Le syndicat du Rhône est à l’origine d’une charte de qualité pour les établissements de nuit. Elle traite des problèmes de voisinage, de bruit ou des interventions de police. Elle fonctionne bien et elle doit être maintenue. Lyon est une ville internationale et à ce titre nous ne pouvons pas nous passer d’activités urbaines nocturnes. En ce qui concerne l’hôtellerie, c’est Damien Combet qui a pris les rênes de la branche. Il a  plusieurs casquettes : il est indépendant et franchisé, à la fois Envergure et Accor, il a été président du Club hôtelier de Lyon… C’est un fils de boulanger et il sait l’importance d’être proche de l’adhérent. C’est d’ailleurs à lui que revient l’idée d’offrir à l’adhérent la possibilité en cas de problème de pouvoir joindre les élus à tous moments. Il connaît aussi parfaitement les besoins locaux. Si nous voulons que la ville devienne une grande cité de congrès et que tout le monde puisse travailler, il faut monter en qualité. Avec son vice-président, Laurent Jaumes, ils fonctionnent de manière fusionnelle et c’est très intéressant. Nous avons aussi la chance d’avoir des personnalités comme Michel Pascual, Josette Jandard, Patrick SouliezPascal Chartier ou Josette Vignat dans nos rangs.  

Quels sont les plus gros chantiers à venir selon vous ?

L. D. : Il va falloir qu’on accompagne les hôteliers au sens large. Pour que la lisibilité internationale recherchée par la nouvelle classification soit porteuse, il va falloir qu’elle soit pensée avec les exploitants. La profession ne peut pas passer à côté de la modernité, y compris la restauration. Et puis les chantiers vont se succéder rapidement : 2009 les nouvelles normes, 2011 le diagnostic accessibilités, 2013 la sécurité. Sans oublier l’environnement qui va nous obliger à penser autrement, à travailler autrement. J’insiste sur le fait que nous voulons vraiment nous mettre en position d’accompagnement et de conseil aux côtés des adhérents. Vous savez, quand on propose des choses justes, il y a rarement d’opposition après…

Propos recueillis par Sylvie Soubes

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