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Micro-trottoir : Faut-il installer des éthylotests dans les cafés et les restaurants ?

Vie professionnelle - vendredi 16 janvier 2009 15:33
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Thierry Celle, les Copains à Ambert (63) :
“Je n’ai pas vraiment d’opinion sur ce sujet. Si cela doit éviter des accidents graves ou mortels, pourquoi pas. Mais bon, ce serait une couche supplémentaire de réglementation, un peu moins de liberté pour les individus.” P.B.

Sylvie et Philippe, du restaurant de poissons Le Cargo, à Lyon (IVe):
Sylvie et Philippe tiennent un restaurant spécialisé dans le poisson et les fruits de mer. Si le sujet ne semble pas concerner leur clientèle, et s’ils ont pu constater une baisse notoire de consommation d’alcool due à un budget restreint, mais aussi aux effets de la prévention, Sylvie reste plutôt nuancée : “On ne peut pas dire oui. Ça dépend. Dans les cafés, ce serait bien. Dans les restaurants, à midi, ça ne s’impose pas. Par contre le soir, ça peut-être un service rendu aux clients.” S. D.

Jean-Baptiste Bridenne, du bar brasserie Le Courtgain, à Saint-Valéry-sur-Somme (Somme)
“Je ne me vois pas faire souffler un client. Je vois si un client est soûl, et je ne le laisse pas entrer. C’est peut-être utile dans les cafés des petits villages, mais je crois que c’est dans les mœurs que quand on part en java, une personne ne boit pas pour conduire. Si cela se fait, je le ferai, mais je ne servirai pas de test.” J. G.

Michel Portos, Relais et Château le Saint James à Bouliac (33)
"Ce qui nous plombe, c’est la masse salariale, pourtant vu le niveau de l’établissement, il est impensable de faire l’impasse sur le personnel. Mon chef de partie qui nous a quittés en novembre a été remplacé en décembre par mon second. C’était provisoire. Le remplaçant qui vient de l’hôtel du Palais à Biarritz arrive en février. Un chef de rang et un commis de cuisine vont être également recrutés. Je remplace systématiquement le personnel qui part."

Frédéric et Sophie Lafon, restaurant gastronomique l’Oiseau Bleu à Bordeaux
 “J’observe que les gens commencent à savoir se gérer. On voit des tables de quatre où l’une des personnes ne boit rien. C’est même un problème qui m’agace, car c’est tout ou rien alors que l’on peut très bien se faire  plaisir avec un verre sans se mettre en péril. Mais c’est peut-être une excuse pour éviter d’alourdir la note ! Je pense que la solution n’est pas dans la présence d’un éthylotest, le problème doit être réglé avant le repas, après c’est trop tard. Comment les gens vont-ils revenir chez eux. Ce sera encore à nous restaurateurs à gérer ce problème.” B. D.

Franck Salein, chef aux Sources de Caudalie à Martillac (33)
“Non. C’est de la responsabilité du client, de la vie privée. On est là pour offrir du plaisir. Maintenant, je trouve normal d’éviter de servir un client qui aurait trop bu.” B. D.

Jean-Louis Lusley, propriétaire exploitant du Café-bar-tabacc Barnabé à Bordeaux
“Non. Il y en a marre d’être encadré à tout bout de champs !"
B. D.

Arnaud Barde, Cassolette et Café Pomme à Bordeaux
“Faut-il installer des éthylotests dans les cafés et restaurants ? Nous sommes précurseurs ! Depuis un an, dans la cadre de la prévention menée à Bordeaux, nous disposons à Cassolette d’un éthylotest. Passé l’effet de la nouveauté où les clients pouvaient trouver amusant de l'essayer, l’éthylotest concerne aujourd'hui essentiellement les repas de groupes. A la fin du repas, nous mettons sur les tables les capsules jetables. Le plus souvent, c’est apprécié. Maintenant, je percois l’éthylotest surtout comme un service de plus à la clientèle. Faut-il pour celà l’imposer ? Je pense que ce serait difficile.” B. D.
 

Stephan Nougier, Hôtel-restaurantNougier à Saint-Étienne-de-Fursac (23)
“Certainement pas ! On interdit de boire, de fumer, bientôt de manger salé ou sucré. Bref, on fait tout pour que les clients ne viennent plus chez nous. En plus, on veut faire de nous des gendarmes contrôleurs d’alcoolémie, sans pour autant préciser qui paiera le matériel et les produits. La profession meurt des réglementations qui se multiplient, avec de nouvelles quasi quotidiennes. Faire souffler dans un ballon ceux qui viennent de faire un bon repas chez nous est une folie, d’autant qu’ici en Creuse, cela ne pourra être que mal compris.” J.-P. G.

 
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