Halte à la demagogie

Depuis l'annonce de la baisse de la TVA sur la restauration, c'est un flot de démagogie qui inspire les commentateurs de tout poil. Il n'est que temps pour la profession de réagir aux absurdités lancées à la cantonade, aux procès d'intention à l'égard des restaurateurs, sans oublier les pleureuses professionnelles particulièrement actives ces derniers jours.
Oui, la TVA baissera à 5,5 % selon la volonté réaffirmée du président de la République devant les dirigeants de la profession reçus à l'Elysée mercredi dernier. Oui, il sera d'abord du devoir des restaurateurs d'assurer une rentabilité retrouvée, au risque, encore une fois, des jérémiades des incapables qui ne savent que reprocher aux chefs d'entreprise de 's'en mettre plein les poches'. Oui, la profession devra investir pour améliorer la qualité de ses prestations, oui, elle devra embaucher pour répondre à une demande en hausse, et elle devra faire preuve de considération à l'égard du consommateur en respectant les données du pouvoir d'achat.
Mais c'est un abus de langage d'évoquer une "baisse des prix", comme si le secteur vivait en économie administrée ! Le temps des soviets est révolu, faut-il le rappeler ? Et le premier devoir du chef d'entreprise, c'est d'assurer sa rentablité afin de garantir la pérennité de son affaire, ses emplois, et la qualité du service à ses clients. Le reste n'est que la traduction d'une rare incompétence.