Casino de Divonne-les-Bains : les dés sont jetés

Divonne-les-Bains (74) À moins de vingt jours du renouvellement du cahier des charges qui fixe le pourcentage de prélèvement reversé par le casino à la ville, l’établissement est toujours menacé de fermeture.

C’est un bras de fer difficile auquel se livre la ville de Divonne-les-Bains et son casino de jeux. La mairie ne veut pas renoncer aux 15 % reversés sur le produit des jeux. Le Groupe Partouche, détenteur des murs et opérateur du Domaine, demande une forte baisse de ce pourcentage. Motif : une situation économique difficile. Au milieu de ces tractations, 300 salariés menacés de licenciement, car, à court terme, l’hôtel, le golf et les 5 restaurants - non rentables sans l’activité jeux - cesseront leur activité.
“Nous espérons encore que les deux parties reviendront à la raison et qu’un accord de dernière minute sera trouvé”, expliquent les salariés. Hubert Benhamou, p.-d.g. du domaine, ne souhaite pas s’exprimer sur le sujet. La mairie apporte son éclairage : “Si le Groupe Partouche refuse tout compromis, nous signerons avec d’autres casinotiers qui se sont manifestés. Le lieu est déjà construit et nous y adjoindrons une salle de spectacle et un restaurant gastronomique. Nous inclurons une clause de reprise prioritaire des salariés, car nous comprenons leurs préoccupations et restons en contact avec eux. Partouche vient de signer une augmentation du prélèvement de 13 à 15 % pour le casino de Bandol, et un investissement de 20 M€. Cela nous pousse à ne pas céder. Cependant, pour faire un geste, nous proposons de leur rétrocéder 350 000 € chaque année sur les 15 % fixés, qui devront être investis obligatoirement dans le casino.” Un accord est donc envisageable. Le bruit court que Partouche revendrait les murs à la Fifa.