Edito du 30-07-2009 : "Insupportable démagogie"
Vie professionnelle - mercredi 29 juillet 2009 09:25
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D’accord, la profession a encore beaucoup à faire en matière de communication face au déferlement démagogique des médias après la baisse de la TVA sur la restauration.
Mais avant de réfléchir à une stratégie efficace et déterminée pour répondre aux flots d’inepties que l’on peut entendre, lire et supporter ici et là, il est urgent de construire une argumentation solide pour couper court à une invraisemblable campagne de dénigrement. Comme si les restaurateurs étaient, en trois semaines, devenus les affameurs du peuple, les nouveaux fermiers généraux, les profiteurs éhontés d’une situation, des fraudeurs invétérés et on en passe.
Mais que répondre à cette déferlante de mauvaise foi, d’incompétence, de démagogie ambiante qui se retrouve sur les ondes, dans les colonnes des meilleures publications, sans oublier les commentateurs de la télévision qui ne prennent même pas la peine de lire les communiqués du ministère de l’Économie et des Finances ?
D’abord, conserver l’immense capital de sympathie acquis auprès d’une clientèle, Dieu merci, insensible aux sirènes d’un consumérisme psychorigide qui confond allègrement linéaire de supermarché et accueil à une table de qualité.
Rassurez-vous, chers restaurateurs, vos clients sont les seuls juges et arbitres auxquels vous devez vous fier. Votre métier prédispose au dialogue, à la convivialité, à la relation de confiance avec vos hôtes, qu’ils soient des habitués de plus ou moins longue date ou les convives d’un soir. Tous savent faire la différence entre un vrai professionnel, dont la prestation a forcément un prix, et un marchand d’illusions dont la médiocrité a un coût.
Crise aidant, il ne faut certes pas occulter que le client, et plus particulièrement le vacancier en cette période estivale, compte ses sous au plus près, la conjoncture économique ayant révélé des penchants incontrôlables à une radinerie élevée à la hauteur d’un art de vivre.
D’ailleurs, il vous appartient de rejeter sans l’once d’une hésitation les soi-disant ‘pressions’ dont vous seriez l’objet. Lors de l’installation du ‘Comité de suivi du contrat d’avenir de la restauration’, la semaine dernière, aucun des participants ne s’est livré à un excès de démagogie, chacun s’accordant sur le constat d’un état des lieux après trois semaines de mise en application de la baisse de la TVA.
Contrairement aux cris d’orfraie des pleureuses professionnelles, nul ne s’est offusqué de constater que plus de la moitié des restaurateurs applique la baisse prévue sur les prix de 7 prestations.
Et il n’est pas illégitime de considérer qu’il s’agit d’un début encourageant pour une mesure qui s’inscrit dans la durée.
| L. H. |
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