Monique et Émile Jung honorés par la ville de Strasbourg

Strasbourg (67) Le couple, qui a récemment vendu le mythique Crocodile, a été félicité par le maire Roland Ries pour leur participation au rayonnement international de la capitale alsacienne et européenne.

“Nous avons encore besoin de vous !”, a lancé le maire de Stasbourg Roland Ries au début de son discours. Professionnalisme, culture, réseau, dialogue, excellence : voilà les mots qui sont le plus souvent revenus dans la bouche de l’édile strasbourgeois pour remercier le couple qui, même s’il n’a plus son restaurant, continue à avoir cette aura. Depuis 1971 et l’ouverture de leur établissement, le Crocodile, Monique et Émile Jung ont sans cesse œuvré - mais pas uniquement en cuisine - s’impliquant dans des associations (ambassadeurs d’Alsace, Étoiles d’Alsace…), mais aussi dans la culture avec leurs menus thématiques annuels (Colette, Mozart, etc).

Un couple uni depuis 1965
Monique et Émile Jung ont reçu de véritables stars, comme Ella Fitzgerald, Barbara Hendricks ou plus récemment les couples Obama et Sarkozy. “Des clients que nous avons accueillis avec la même conviction que ceux qui cassaient leur tirelire pour venir chez nous”, a assuré Monique Jung, appuyée par son mari, Roland Ries et toute l’assistance.
Aujourd’hui crédité de 2 étoiles au guide Michelin, le Crocodile a arboré 3 étoiles de 1989 à 2001. D’ailleurs, la perte de cette récompense avait remué les Strasbourgeois et les admirateurs de la maison à travers le monde. Une solidarité que Monique Jung a soulignée lors de son discours, à la fois émue et fière. Toute la famille de la gastronomie était présente lors de cette réception qui ne marque certainement pas la fin d’une carrière en duo que Roland Ries a résumé en trois mots : finesse, qualité et créativité. La maison a été reprise en juin par Philippe Bohrer, chef étoilé avec son restaurant À la Ville de Lyon à Rouffach (68) et propriétaire d’une douzaine d’enseignes à travers la région.