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Baisse de la TVA : les restaurateurs alsaciens 'bons élèves'

Vie professionnelle - lundi 5 octobre 2009 11:21
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Strasbourg (67) Particulièrement agacé par les attaques dont la profession a fait l’objet durant l’été dans le dossier de la baisse de la TVA, le président de l’Umih 67, Roger Sengel, a adressé à ses adhérents un questionnaire. Les retours montrent des restaurateurs ‘bons élèves’. Micro libre.



Baisse de la TVA : Roger Sengel livre des chiffres encourageants.
Baisse de la TVA : Roger Sengel livre des chiffres encourageants.

Roger Sengel : “Nous avons assisté à un véritable réquisitoire orchestré au plan national contre des restaurateurs ‘ingrats’ qui n’ont pas suffisamment répercuté sur les consommateurs le cadeau fiscal de la baisse de la TVA… Un quotidien national titrait encore récemment ‘la triple arnaque’ pour affirmer que la restauration n’avait pas tenu ses engagements. Afin d’y voir clair, nous avons adressé un questionnaire à nos collègues restaurateurs et nous avons obtenu 374 réponses. 83 % des collègues ont effectivement baissé leurs prix, soit sur les sept prestations énoncées dans une liste en comprenant dix, soit en baissant en moyenne de 4,75% l’ensemble de leurs prix. On m’objectera que n’auront répondu que les bons élèves et que les autres ne jouant pas le jeu se sont abstenus. Or, cette enquête a été réalisée sous couvert d’anonymat. Ce qui offusque à la fois la presse et, par ricochet, les consommateurs, c’est le manque de lisibilité.” 

Un tiers a déjà augmenté les salaires
R. S. :
“Il semble compréhensible que, dans l’expectative de nouveaux avantages sociaux à mettre en œuvre, les chefs d’entreprise fassent des arbitrages et jouent la prudence. Néanmoins, 98 collègues ont déjà anticipé la signature de l’accord national en augmentant en moyenne les salaires de 6,43%. Quant à l’embauche, elle dépend bien évidemment du niveau d’activité des entreprises et, si celle-ci n’a pas été autant affectée par la crise qu’on pouvait le redouter, le marché n’est pas à la hausse et si la fréquentation s’est à peu près maintenue, le prix moyen du couvert est à la baisse. Malgré cela, 186 des chefs d’entreprise interrogés ont l’intention à court terme de créer 286 emplois. Voire les ont déjà créés.”

Une réelle volonté d’investir
R. S. :
“Les investissements pour leur part ne sont encouragés que par un retour de la croissance. Celle-ci est encore hypothétique et les prévisionnistes devenus prudents ne s’aventurent plus dans un optimisme béat. Malgré les difficultés de la profession et un nombre de dépôts de bilan en augmentation depuis le début de l’année, les investissements reprennent à la fois dans la création, la reprise, l’agrandissement et la rénovation d’établissements. Chez nous, 238 collègues souhaitent entreprendre des investissements pour un montant total de 41 987 000 €.”

Baisser les prix, un outil marketing
“Le consommateur doit comprendre que le restaurateur ne peut pas tout mettre dans les prix et ce dernier a l’obligation d’ajuster ses prestations et les tarifs qui en découlent aux possibilités financières de ses clients. Il doit aussi faire preuve de pédagogie en portant son effort sur des prestations qui ont la faveur des clients et qui sont lisibles pour eux. Baisser le prix du plat du jour, du menu 1er prix, du café et de l’eau minérale, voilà des faits qui ‘parlent’ aux clients et qui contribuent à restaurer l’image de la profession, au demeurant bien écornée !
Baisser le prix du menu enfant, du viandox ou de l’un ou l’autre plat peu attractif donne l’impression au client qu’on se moque de lui.
Beaucoup de nos collègues mentionnent sur leurs cartes les prix baissés, mais sans indiquer les prix antérieurs, de sorte que là encore, le client n’est pas en mesure d’apprécier l’effort consenti. Quant à la vitrophanie officielle mentionnant qu’un restaurant joue le jeu, elle est peu usitée dans l’immédiat, les intéressés craignant d’être contrôlés prioritairement. Quant aux sanctions éventuelles, je rappelle qu’il n’y en a pas, sauf si on annonce avoir baissé ses prix sans l’avoir fait ce qui constitue un délit de publicité mensongère. La baisse des prix lisible et mise en valeur est un outil marketing que les chaînes de restauration se sont d’emblée arrogées, aux indépendants de leur emboîter le pas, sinon là encore c’est le client qui jugera.”
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