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Dans quelle situation se trouve la 'maison Umih' aujourd'hui ? André Daguin répond, point par point

Vie professionnelle - mardi 15 décembre 2009 15:32
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André Daguin de retour à l'Umih, jusqu'au 15 mars 2010 seulement.
André Daguin de retour à l'Umih, jusqu'au 15 mars 2010 seulement.

L’Hôtellerie-Restauration : Vous avez participé à la réunion du comité de suivi de la restauration du 15 décembre à Bercy. Qu’en retenez-vous ?
André Daguin : Nous avons tempêté un bon coup. Le gouvernement n’a pas fait de fleur à la restauration. Il s’agissait d’équité fiscale et nous l’avons répété. Quand on supprime la taxe professionnelle, on ne demande pas aux entreprises de contre partie. Nous avons versé plus de 40 milliards d’euros depuis 1992 à tort… Et que ceux qui parlent de remonter le taux de TVA regardent l’Europe. Aujourd’hui, tous les besoins basiques comme se nourrir, relèvent du taux réduit. En ce qui concerne les accords sociaux, le GNC a dit qu’il ne s’opposerait pas à leur signature. Il y a aussi dans l’air une demande d’enquête de représentativité des syndicats patronaux.

Christine Pujol conteste la validité de l’AGE de Nantes. Qu’en est-il exactement ?
A. D. : L’Umih, ce sont ‘deux pieds’. L’un dormant, qui est le conseil de surveillance, sauf lorsqu’il s’agit des statuts, des élections et du patrimoine. Dans ces domaines, c’est le conseil qui prédomine. Le second, c’est le directoire. Il est composé de gens élus : le ticket présidentiel, les présidents de branche et le ticket à la trésorerie. Il peut s’adjoindre des personnalités cooptées mais le noyau dur et décisionnel, ce sont les élus. Le conseil de surveillance a mis en garde par écrit la présidente en lui précisant que la demande d’assemblée générale extraordinaire était recevable et pouvait avoir lieu avant le congrès. Compte tenu du nombre de demandes, elle était urgente.  Elle n’a pas eu lieu. Cette demande a été réitérée à Nantes par un président de branche et au préalable de la tenue du congrès. La réponse a été telle que la salle a explosée. Le conseil de surveillance au complet a souhaité monter sur scène pour mettre de l’ordre et il en a physiquement été empêché. Un des vigiles nous a dit précisé nous n’avions pas droit à la parole, selon les ordres. A la suite de ça, le conseil de surveillance s’est tourné vers la salle et l’AGE a tout de même eu lieu. J’ai demandé à l’avocat de l’Umih, à un huissier et au personnel administratif de se rendre dans une autre salle pour la tenue de l’AGE. Les formalités du vote étaient prêtes et le vote a eu lieu en présence de l’avocat, de l’huissier et du personnel de l’Umih. L’ordre du jour proposé par les demandeurs portait sur l’année écoulée. La question était : faut-il révoquer la présidente ? Oui ou non ? 62 départements ont pris part au vote et 94,7% des votants se sont prononcés pour sa révocation. On peut rapporter ce chiffre au nombre d’inscrits. Disons qu’une quinzaine de départements n’a pas pris part au vote. S’ils avaient pris part et voté le maintient, ce qui n’aurait pas été forcément le cas, ces 94,7% seraient ramenés en gros à 70%... On reste dans une fourchette largement majoritaire. Nous soutenons que cette assemblée générale extraordinaire est parfaitement valable. 

Christine Pujol a pourtant décidé de porter l’affaire devant les tribunaux… Et vous attaque personnellement.
A. D. : A Nantes, a eu lieu également l’élection des nouveaux présidents de branche et ceux-ci forment le nouveau directoire. Les candidats de Madame Pujol ont été battus par plus de 70% des voix et dans les deux cas. Ce qui nous ramène aussi au chiffre précédemment cité. Lors du dîner de gala, un incident s’est produit. Madame Pujol s’en est prise publiquement à une directrice de l’Umih et cette dernière a déposé plainte en diffamation contre Madame Pujol. Depuis six mois, les choses sont devenues difficiles. Il y a eu un directoire houleux durant l’été, avec des présidents de branche qui ont quitté le directoire et se sont désolidarisés de la présidente. Le conseil d’administration de septembre s’est lui aussi mal passé avec une présidence fortement contestée. Et là-dessus arrive le congrès… On m’a demandé de prendre la présidence par intérim et j’ai accepté dès lors que cette responsabilité s’arrêterait au terme des trois mois nécessaires à la mise en place de nouvelles élections. Je ne suis pas candidat et je m’en irai le 15 mars 2010.
La maison Umih lui est malheureusement aujourd’hui totalement hostile. Le conseil de surveillance n’a pas du tout apprécié la manière dont il a été malmené, vous le comprendrez aisément, et le directoire ne veut plus traiter avec Madame Pujol. Tout comme le personnel administratif. Supposons qu’elle en fasse une question de principe et qu’elle veuille à tout prix revenir. La majorité des départements, tout comme les décisionnaires, ne veulent plus être représentés par elle. Ils lui ont retiré leur confiance. En France, quelle que soit l’association, quand un président est désavoué par sa majorité, il se retire avec élégance… En référer à la justice me paraît puéril. Je viens de vous le dire, en ce qui me concerne, je ne suis pas candidat à la présidence confédérale. J’ai fait mon temps.
Propos recueillis par Sylvie Soubes

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